NETTALI.COM - Depuis plusieurs mois, Ousmane Sonko attend la réponse du juge d’instruction par rapport à sa demande de levée de la mesure de contrôle judiciaire en vertu de laquelle le juge a récupéré son passeport, l’empêchant de sortir du pays. L’opposant peut-il espérer avoir un avis favorable du magistrat instructeur ? Tout porte à le croire. Selon le journal Les Echos, Ndèye Khady Ndiaye, la patronne du salon «Sweet Beauty», a déjà reçu le sien. Même si les deux «cas» ne sont pas les mêmes.
Près de deux mois après que les conseils d’Ousmane Sonko ont déposé leurs requêtes sur la table du juge d’instruction, ce dernier n’a toujours pas réagi. Après avoir trainé au Parquet, le dossier est depuis quelques semaines bloqué au niveau du cabinet du juge d’instruction. « Le juge du deuxième cabinet qui assurait l’intérim va-t-il attendre que son collègue Maham Diallo reprenne du service pour lui restituer tous ses dossiers et donc les deux requêtes ? », s’interroge le quotidien Les Echos, dans sa livraison de ce lundi.
En tout cas, croit savoir le journal, sous la plume de Alassane Dramé, « ça en a tout l’air ».
« Pour l’heure, détaille notre source, le nouveau Doyen des juges n’a pas pris service, même si, selon certaines informations, il aurait reçu la notification. Quoi qu’il en soit, si l’opposant politique attend la réponse du juge pour savoir si le contrôle judiciaire est levé comme il l’a sollicité, pour ce qui est de Ndèye Khady Ndiaye, nos sources confirment qu’elle a reçu son passeport depuis longtemps. En clair, elle peut voyager quand elle veut ».
Le leader du Pastef peut-il donc espérer un avis favorable du magistrat instructeur, même si les charges ne sont pas exactement les mêmes ?
En effet, la patronne du salon «Sweet Beauty» a été inculpée par le juge du 8ème cabinet d’instruction pour les chefs d’incitation à la débauche, publication d’images contraire aux bonnes mœurs et complicité de viol, avant d’être placée sous contrôle judiciaire. Ousmane Sonko pour sa part a été inculpé dans la même affaire pour un viol présumé. Mais, ce n’est pas la seule affaire qui concerne le leader du Pastef. En effet, dans une autre procédure concernant 19 autres personnes qui ont été inculpées, l’opposant politique était aussi visé.
Quoi qu’il en soit, déduit le quotidien les Echos, « une ordonnance de refus du nouveau Doyen des juges d’instruction laisserait aux partisans de l’homme politique le choix de l’interpréter comme une politisation de l’affaire, donc à une intention de retenir leur leader au pays ou plus simplement à des représailles qui ne reposent sur aucun fondement juridique ».