NETTALI.COM - Wave a fini de s’imposer comme un service financier mobile de référence. Dans un entretien avec Enquête paru ce lundi 3 janvier, son général manager au Sénégal revient sur le chemin parcouru, les défis à relever et les perspectives qui s’ouvrent devant la fintech. Coura Sène aborde aussi les questions que charrie la marche en avant de Wave, notamment, la concurrence, les accusations de dumping, l’écosystème du transfert d’argent…
Dans un entretien avec le quotidien Enquête, la patronne de Wave au Sénégal affiche son satisfecit. « Nous sommes fiers du chemin parcouru aussi bien au Sénégal que dans la sous-région. Nous pouvons dire que nous sommes la première fintech du Sénégal, en termes de nombre de clients actifs, de nombre de transactions et de nombre de salariés », déclare Coura Sène. « En termes de chiffres, dit-elle, nous sommes passés de zéro à plus de la moitié de la population adulte au Sénégal qui utilise nos services au moins une fois par mois. Nous leur facilitons la vie en leur permettant de transférer de l’argent à leurs proches à moindres frais et de faire leurs paiements de factures et leurs achats gratuitement. Notre réseau d’agents au Sénégal est composé de plus de 14 000 partenaires, majoritairement opérateurs économiques individuels qui perçoivent des rémunérations très intéressantes, grâce au grand dynamisme de notre produit. Wave emploie près de 700 jeunes. Sénégalais en contrat permanent direct et plus de 1 200 de manière indirecte. Ces chiffres, après seulement 4 ans d’exercice, prouvent que Wave a déjà une forte empreinte dans l’économie sénégalaise et qu’elle est appelée à être l’une des plus grandes entreprises du Sénégal. La récente levée de fonds de 200 millions de dollars effectuée en juillet dernier auprès d’investisseurs de renommée internationale, a été une reconnaissance de la qualité du chemin parcouru et un ticket pour nous permettre de consolider nos opérations au Sénégal et de les étendre à tous les pays de la sous-région. Aujourd’hui, nous sommes également présents en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et en Ouganda ».
Elle croit savoir que « le succès de Wave est venu du fait qu’elle a su apporter des innovations majeures dans la façon dont ses services financiers sont proposés aux Sénégalais ». « Nous proposons la même chose, mais nous le faisons différemment ! Je dirai également que nous le faisons avec plus de simplicité et de facilité pour le client. Nous sommes véritablement une fintech, c’est-à-dire une entreprise technologique qui utilise le pouvoir de la technologie pour simplifier les parcours et l’expérience client », précise Coura Sène.
A la question de savoir si Wave ne craint pas qu’un concurrent de taille ne vienne ravir sa place, si l’on sait bien que le secteur est instable, ainsi que Wari l’a appris à ses dépens, Coura Sène rassure son monde en ces termes : « Nous avons une très grande confiance en notre modèle et en notre produit, et nous sommes conscients qu’il y a de la place pour beaucoup d’acteurs. Nous pensons que tant que nous continuerons à proposer les meilleurs services aux clients et tant que nous opérerons en toute conformité avec la réglementation, nous continuerons à être le leader au Sénégal ».
« On a bien raison de nous comparer à Orange Money (OFMS) qui est également une fintech, bien qu’étant la filiale d’une société de Telecom, la Sonatel. Il est normal que des concurrents rivalisent pour offrir le meilleur service à leurs clients. Cependant, cette rivalité doit rester équitable et conforme aux règles de non-concurrence déloyale », conclut-elle son propos.