NETTALI.COM-Les agents de la brigade de gendarmerie de Mbacké ont interpellé et déféré au parquet une conseillère municipale, un agent de la mairie et un étranger. Une affaire de faux extraits de naissance est passée par là.
Pour l’obtention d’une carte nationale d’identité, le jeune guinéen N. Sané s’est fait confectionner un extrait de naissance. Pour cela, il a loué les services d’une conseillère municipale dont les initiales sont d’A. S. Sauf que ce seul papier ne suffisait pas pour avoir le document, car, du fait de son patronyme, il doit prouver sa ‘’sénégalité’’. Ainsi, il s’en est ouvert à des connaissances qui lui ont suggéré de chercher un certificat de nationalité qui prouve qu’il est sénégalais.
Là encore, pour obtenir ce certificat de nationalité, il lui fallait un extrait de naissance. Une gageure qu’il a surmontée, en s’attachant les services d’un agent à la mairie de Mbacké dont les initiales sont C. M. Ce dernier lui a procuré le document, ainsi que pour sa maman. En retour, il a remis la somme de 40 000 F CFA. Muni de ces faux documents, il est allé les déposer pour se faire délivrer le certificat de nationalité. Mais ses interlocuteurs se sont rendus, très vite, compte qu’il s’agit de faux documents.
Selon des sources citées par EnQuête, il a été trahi pour son comportement. Arrêté, il a été cuisiné par les enquêteurs. N. Sané n’a pas tardé à vendre ses deux complices qui ont été interpellés, tour à tour, par les pandores de la brigade de gendarmerie de Mbacké. Au cours de l’enquête, renseigne le journal, la conseillère municipale a reconnu les faits. Elle a soutenu avoir juste voulu aider le jeune Sané qui est un ami de son frère. Elle a ajouté l’avoir fait gratuitement et n’a rien reçu en retour.
Par contre, l’agent de la mairie a nié les faits. Face aux hommes de l’adjudant Abdoulaye Wade, patron de cette brigade, il a soutenu n’être en rien mêlé à cette affaire. Il a réfuté avoir encaissé les 40 000 FCFA évoqués par le jeune Guinéen. Mais il n’a pas convaincu les enquêteurs qui considèrent que son degré de culpabilité dans cette affaire était assez élevé.
Au terme de leur période de garde à vue, tous les trois ont été déférés au parquet de Diourbel, pour les faits faux et usage de faux en écriture authentique publique.