NETTALI.COM- Le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) a lancé ce jeudi la charte de la non-violence. Soham El Wardini est la première à signer ce document qui œuvre pour la paix dans l’espace politique.
Soham El Wardini s’engage pour des élections locales apaisées. Ainsi, la candidate à la mairie de Dakar pour le compte de l'Union citoyenne Bunt-bi est la première actrice politique à signer la charte de la non-violence. Une initiative lancée par le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis). Lequel, ce jeudi 13 janvier 2022, a procédé au lancement officiel de ce document qui prône la non-violence pour les élections locales prévues du 23 janvier 2022. « Le processus a démarré depuis le mois de mars. C’est au sortir des évènements malheureux de mars 2021 que nous avons décidé d’aller à la rencontre des acteurs politiques. C’est par la suite que l’idée de mettre en place cette charte est née », a rappelé Cheikh Tidiane Sy Al Amine, le président du Cudis. Il a souligné que toutes les grandes coalitions politiques ont été rencontrées et ont eu des explications sur l’idée de la charte qui est un engagement citoyen.
C’est pourquoi Soham El Wardini, maire sortante de Dakar, n’a pas hésité à signer le document. « Cette charte, je vais la signer sans réserve. Il y a des prémices de violence. Nous sommes un pays de paix, de téranga », justifie la candidate. Elle a lancé un appel à tous les acteurs pour un apaisement du climat politique en signant la charte. Car, argue-t-elle, « nous allons donner l’exemple à toutes les personnes qui prônent la violence. Ce climat me désole. Il faudrait que l’on revienne à l’orthodoxie ».
« Le Sénégal est connu pour sa stabilité. Il doit rester le Sénégal que l’on a connu par le passé et qu’il continue à donner l’exemple à l’Afrique », renchérit Safietou Diop de la plateforme, Jami Rewmi. Souleymane Guèye, membre du secrétariat permanent de « Frapp, France dégage », estime pour sa part que le plus important est que tout le monde soit d’accord sur cette charte qui dit-il, « concrétise le dispositif de veille et de monitoring du processus des élections ».
Cependant, pour Cheikh Tidiane Sy Al Amine, il ne suffit pas signer pour signer. « La charte a été bâtie sur des principes. Une paix se construit. Nous appelons tous à cette paix. Il ne sert à rien de signer la charte et après aller faire du n’importe quoi », met-il en garde.