NETTALI.COM - Devant le Jury du dimanche, Me Doudou Ndoye, avocat au barreau de Dakar, a remonté l'historique de la fonction de maire de plein exercice, pour avoir porté la réforme de 1984.
Avocat au barreau de Dakar et par ailleurs président du parti l’Union pour la république (Upr), Doudou Ndoye était l’invité du dimanche et, actualité oblige, il s’est prononcé sur les élections territoriales qui se profilent à l’horizon. D’abord, il a expliqué comment la fonction de maire a été ramené au Sénégal. « J’avais été, par la grâce de Dieu et de Abdou Diouf, parachuté comme député du Sénégal, ministre de la Justice, en même temps numéro un du Parti socialiste, secrétaire administratif chargé de l’administration du parti. Donc, je tenais dans les mains toute la documentation politique du Sénégal et celle juridique et judiciaire. Ceux qui connaissent les fonctions d’un bon ministre de la Justice doivent savoir que c’est de là-bas que tout se joue », a expliqué Me Ndoye.
Il rappelle que c’est en 1984, grâce à Abdou Diouf et à la demande d’hommes politiques que l’Assemblée nationale du Sénégal a voté une loi qui ramène au Sénégal la notion et la fonction de maire de plein exercice. A l’époque, le dernier maire de Dakar était Lamine Guèye. « Personne n’a été maire après. Et c’est en 1984, que nous avons ramené la fonction de maire de plein exercice. J’aurais pu l’être si je l’avais voulu. Mais je n’ai jamais voulu consacrer ma vie et mes préoccupations à la mairie ou à la ville de Dakar. Mes préoccupations, c’est le droit national. On construit le monde avec des fusils, avec des couteaux ou avec le droit. La conscience du juste. Ma vie c’est le droit de tous les Sénégalais à bien vivre », souligne-t-il tout en renseignant que c’est Mamadou Diop qu’ils avaient choisi à l’époque. « On avait porté notre choix sur Mamadou Diop qui aimait cette fonction, qui voulait l’être et qui en avait les compétences. Moi, je n'en voulais pas. Je voulais autre chose. C’est-à-dire que mon rayonnement comme juriste puisse servir tout le Sénégal et ne pas se limiter aux conflits ethniques qui sont dans Dakar ».