NETTALI.COM - Deux bâtiments de dix (10) milliards de francs Cfa. C’est ce que la Senelec vient d’acheter pour arrêter les nombreuses locations pour ses agences. Si certains sont contre la pratique, la Senelec brandit des économies de 500 millions de francs Cfa par an et la résiliation de 17 contrats de location.
La Société nationale d’électricité (Senelec) veut mettre un terme à la location des bâtiments pour installer ses employés. Car, en ville, à part l’Agence principale de la rue Vincent, la quasi-totalité des bâtiments abritant des agences de Senelec sont loués par la boîte. Pour se libérer des lourdes charges relatives à la location, le Directeur général de la société nationale d’électricité, Papa Mademba Bitèye, a acheté deux immeubles pour caser tout le personnel. L’un des immeubles sis à la Cité Gorgui a coûté 8,5 milliards de francs Cfa, l’autre localisé à Mbao 1,5 milliard de francs Cfa.
Des achats qui ne font pas l’unanimité, mais la Direction générale qui dit avoir pris un expert indépendant pour les études techniques, trouve son compte dans cette opération. Puisqu’elle va économiser 500 millions de francs Cfa par an. «Nous avons résilié 17 baux au premier trimestre de 2022. Des contrats qui obéissent à une procédure. Nous allons faire des économies de 500 millions de francs Cfa par an avec la résiliation des baux, sans parler des économies d’échelle, comme le gardiennage, le nettoiement et les déplacements du personnel. Les prix d’achats des immeubles de la Cité Gorgui et de Mbao sont issus d’une expertise. La société avait pris un expert indépendant pour les études techniques. Et nous les avons achetés en dessous de la valeur estimée. Toutes les procédures ont été respectées», explique la Direction générale de Senelec.
Cette dernière qui a fait des prêts bancaires pour acheter les immeubles renseignent que «des études ont été faites avec les banques». «Nous allons amortir le montant dans une durée de huit (8) ans. Et au moment où nous allions terminer le paiement, la valeur de ces immeubles va doubler, compte tenu de la valeur de la spéculation foncière à Dakar», dit-on du côté de la Senelec. Ceux qui dénoncent le choix de la Senelec de casquer dix (10) milliards de francs Cfa, s’interrogent sur les réserves foncières de la boîte, à savoir les terrains nus transformés en parking à la rue Vincent et sur l’Avenue Pompidou.
Interpellée sur les réserves foncières, la Senelec précise qu’elle veut «immédiatement mettre un terme à l’hémorragie». Mieux, explique-t-elle : «Le projet de construction d’un immeuble, compte tenu des procédures en vigueur comme la passation des marchés, entre autres, va durer au minimum sept (7)ans (ce qui est valable, s’il n’y a pas de contentieux) et dix (10) ans avec contentieux. Les sept (7) ans que nous prennent la procédure de passation de marché coïncident avec la fin de remboursement du prêt auprès des Banques pour l’achat des immeubles. Cette nouvelle politique n’est pas le propre de Senelec. Beaucoup de sociétés commencent à opter pour ce système. La location coûte chère et n’est pas rentable. En l’espèce, nous pouvons dire que nous versons aux Banques ce que nous payions en location et d’avoir dans huit (8) ans un bien qui nous appartient». Pour la Senelec, les nouveaux bâtiments vont offrir un meilleur confort aux employés. Puisqu’il s’agit d’immeubles modernes de dernière génération avec toutes les commodités. Les nouveaux bâtiments feront le bonheur de nos employés et des clients», note la Senelec.