NETTALI.COM - Eric Zemmour a accusé Emmanuel Macron et la Commission européenne de vouloir "imposer les valeurs du progressisme occidental" à des pays comme la Pologne et la Hongrie, mercredi lors d'un déplacement à Calais, qu'il présente comme le symbole de "l'immigration folle".
"Il n'a pas le droit et la Commission de Bruxelles n'a pas le droit d'imposer les valeurs du progressisme occidental contemporain à des pays comme la Pologne et la Hongrie qui le refusent", a estimé le candidat d'extrême droite à la présidentielle.
Un peu plus tôt, devant le Parlement européen, où il présentait les priorités de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron a plaidé pour l'intégration du droit à l'avortement et de la protection de l'environnement dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE.
Pour lui répondre, Eric Zemmour a choisi de se rendre sur le site de l'ancienne "jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France qui avait accueilli jusqu'à
Calais, c'est "le symbole évidemment du traité de Schengen qui ne fonctionne pas, d'une immigration folle qui détruit tout sur son passage" et "d'une Europe qui a complètement renoncé à se protéger des invasions migratoires", a estimé le candidat, perché en plein vent en surplomb de l'ancienne "jungle" sur une batterie d'artillerie en béton, bâtie par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale.
Il a reproché à Emmanuel Macron un "discours d'abdication d'un homme qui fait mine de diriger un pays qu'il trouve trop petit pour ses ambitions. (...) Contrairement à ce que croit Emmanuel Macron, l'Europe n'est pas un nation".
Le président de la République a fait "l'éloge (...) de l'Etat de droit, il oublie et il ne veut pas voir que l'Etat de droit est devenu aujourd'hui le paravent du gouvernement des juges" qui veulent "nous imposer leur vision idéologique", a ajouté M. Zemmour.
Au loin, une poignée de militants antifascistes ont crié au mégaphone "Zemmour, on ne veut pas de toi ici, repris de justice", alors que le candidat a fait appel lundi d'une nouvelle condamnation pour provocation à la haine pour des propos de 2020 sur les mineurs isolés.
Le député ex LREM Aurélien Taché, soutien de Yannick Jadot à la présidentielle, a aussi brièvement interpellé Eric Zemmour, pour contester sa vision de l'immigration.