NETTALI.COM – « J’ai choisi de voter pour le candidat qui est le mieux placé pour faire barrage au Candidat Ousmane SONKO ». C’est par cette phrase que Doudou Kâ, responsable politique à Ziguinchor, a décidé d’apporter son soutien au maire sortant, lâchant Benoît Sambou, le candidat de Benno bok yakaar. Voici, in extenso, la déclaration faite hier soir par M. Kâ.
Chères populations de Ziguinchor,
Je voudrais tout d’abord réaffirmer ici, et ce, une fois pour toute, que mon engagement à vos côtés et mon amour pour ma région et mes frères et sœurs de la Casamance sont inébranlables quelques soient les peurs, les diffamations, les menaces et les mensonges des adversaires politiques internes et externes. Cet engagement découle d’une reconnaissance morale que je dois à ce terroir, socle d’une lignée parentale qui se perpétue jusqu’à nos jours, dans le brassage ethnique le plus caractéristique de la Casamance cosmopolite.
Autant dire donc que je ne saurais rester indifférent face à l’enjeu majeur du prochain scrutin du 23 janvier 2022, car j’entends défendre fermement Ziguinchor, quel qu'en soit le prix, contre la menace d’un danger certain que constitue la candidature de Monsieur Ousmane SONKO qui, soit dit en passant, n’a posé jusqu’ici aucun acte connu en faveur des populations dont il réclame les suffrages avec autant arrogance.
Nous sommes en présence d’un véritable mendiant politique qui tend toujours la main à ses militants sans jamais apporter la moindre contribution dans les baptêmes, décès, mariages, sinistres ou autres activités sportives ou culturelles de la commune. Il est prêt à encaisser votre argent mais il n’est pas prêt à faire la moindre concession pour vous. Il ne pense qu’à son confort personnel. Habile prédateur, manipulateur hors pair, il a réussi à engager les jeunes dans un combat faussement patriotique où, pour la bonne cause, il faut régulièrement cotiser. Il a également mis en place d’autres mécanismes subtils pour prélever régulièrement de l’argent, sous la forme d’un impôt déguisé, à ses militants et sympathisants d’ici et de l’Etranger. Sa dernière trouvaille, consiste à envisager, pour le financement de son pseudo-programme de campagne, un impôt déguisé de 50 000 francs CFA, qui sera prélevé sur 100 000 chefs de familles à Ziguinchor. Il disposerait ainsi d’un pactole de 05 milliards de francs CFA gracieusement mis à sa disposition, pour ses besoins jouissifs et luxurieux. Qu’est-ce qu’il peut bien faire avec ces 05 milliards, si l’on sait que ce montant ne représente que l’équivalent du budget prévu, en 2022, pour la reconstruction l’aéroport de Ziguinchor qui est d’un coût total de 24 milliards. A quoi vont servir ces 05 milliards si l’on sait qu’il faut au moins 60 milliards pour structurer et lancer l’agropole de Ziguinchor ?
Pour mieux berner les populations, il a rédigé à la va-vite un programme de 36 pages. Pour chaque thématique de ce programme, il commence par lister l’ensemble des réalisations faites par l’État et ses démembrements, pour faire du remplissage. Après ce prétendu listing qu’il appelle diagnostic, il se hasarde à des propositions dignes d’un parti de contribution ou qui sortent carrément du champ de compétences d’une collectivité locale. Pour tout dire, il n’a pas su réinventer le système qu’il prétend combattre, en dépit des slogans antisystèmes qu’il a toujours chantés.
Pour dénommer son simulacre de programme, il a choisi un mot diola, Burock (le travail), histoire de faire genre et de se donner une contenance voire une consonance bien casamançaise. Mais, rien dans ce programme pompeusement appelé Burock n’incite les populations au travail ou ne leur donne des solutions ou des moyens de travailler. Il cherche seulement à jouer la carte de l’émotion en ferrant les électeurs non avertis.
D’ailleurs, dans ce prétendu programme, il fait beaucoup d’amalgames entre ce qui relève de la compétence de l'État et ce qui est du domaine des collectivités territoriales. C’est à croire qu’il méconnaît les textes de base et les dépendances fonctionnelles qui régissent l'État et les collectivités territoriales qui en sont des démembrements.
En proposant de frapper une monnaie locale pour Ziguinchor, par exemple, Ousmane SONKO n’a fait que renforcer l’idée qu’on se fait de sa méconnaissance des compétences d’une municipalité.
La création d’une monnaie locale est, en vérité, une question de souveraineté qui relève de la seule compétence de l'État et de la Banque Centrale. La création d’une telle monnaie ne peut être envisagée au Sénégal qu’en tant que stratégie ou politique de l'État.
Et, Ousmane SONKO ne doit pas ignorer qu’une monnaie locale ne peut être fonctionnelle que dans le contexte d’une économie endogène où tout ce dont on a besoin en produits, services et intrants est disponible sur place. C’est là une condition préjudicielle.
Il faut qu’il sache que les échanges en monnaie locale se font dans un circuit fermé. Et, Ziguinchor n’a pas besoin d’une politique protectionniste. Une monnaie locale est source d’isolement et de précarité pour les populations. La Casamance a déjà tant souffert de son enclavement avant l’arrivée du Président Macky SALL qui a fait du désenclavement infrastructurel une sur priorité de son programme pour l’émergence du pays.
Et contrairement à ce que nous dit Monsieur SONKO, une monnaie locale n’est pas créée pas pour favoriser l’épargne, mais pour booster, au contraire, la consommation locale.
L’argument qui consiste à montrer qu'une telle monnaie existe dans d’autres régions, à travers le monde, ne suffit pas pour justifier sa création à Ziguinchor car les facteurs historiques, politiques, économiques et sociétaux ne sont pas les mêmes. L'argument analogique ne saurait prospérer ici.
Pour tout dire, l’existence d’une telle monnaie, pour n’importe quelle région du Sénégal, est, au stade actuel de notre développement, une vue de l’esprit, une simple recherche du sensationnel et de l’extase politique.
Pour garantir l’essor économique de Ziguinchor il nous faudra au contraire promouvoir une politique de libéralisation qui prône l’ouverture vers les autres régions du Sénégal et de la sous-région.
- Notre commune doit incarner la ville sénégalaise du futur ;
- Notre commune doit devenir une ville d’éducation numérique ouverte au monde ;
- Notre ville doit se positionner en leader sous-régional dans le tourisme écologique et le tourisme d’affaires ;
- Notre ville doit consolider sa vocation multiculturelle ouverte aux talents du monde ;
- Notre ville doit se structurer en Hub médical en renforçant toute la chaîne de valeur déjà existante ;
- Notre ville doit se positionner en hub logistique et en carrefour commercial, en jetant les bases d’un développement semi-industriel.
C’est tout le contraire de ce que Ousmane SONKO nous propose : un programme incolore, inodore et sans saveur, un programme sans vision ni ligne directrice.
En tout cas, Ziguinchor ne saurait servir de cobaye ou de champ d’expérimentation pour ce charlatan politique aux prescriptions les plus douteuses. Voilà un aventurier politique qui n’a jamais rien réussi ou prouvé dans ce pays, dans l’administration, encore moins dans sa Commune, dans son village ou même dans son quartier des HLM !
Il s’est fait un nom, non pas par son travail, « a rokut !», non pas par le mérite ou ses réussites mais par la la délation, la négation, I*Illa manipulation, la victimisation, la violence et le populisme qui ne mènera à nulle part.
Jamais présent sur le terrain politique à Ziguinchor, ce n’est pas à la veille de ces élections locales qu’il viendra récolter les fruits d’un travail qu’on n’a pas effectué (a rokut). Qu’a-t-il fait en faveur des Ziguinchorois pour réclamer aujourd’hui leur suffrage avec tant d’assurance ? On voterait pour lui pour ses beaux yeux ?
Il est toujours dans le sensationnel. Soit il crée de faux scandales, soit il s’attaque, sur fond d’accusations gratuites et sans preuves, à des citoyens et des pères de famille qui ont pourtant une dignité et une honorabilité à préserver,. C’est une attitude et un comportement qu’on ne connaît pas en Casamance.
Chères populations de Ziguinchor,
Le dimanche 23 janvier 2022, il s’agira de faire un choix très clair entre l’aventurisme politique, l’instabilité, les velléités identitaires, le repli sur soi, la défiance à l’État, le blocage du processus de développement de notre région incarné par le candidat Ousmane SONKO ou au contraire, la République, la cohésion nationale, la stabilité, la paix et la sécurité, la poursuite de la mise en œuvre des travaux d’infrastructures importantes en 2022 comme la reconstruction du pont Emile BADIANE, la reconstruction des aéroports de Ziguinchor et de Cap Skirring, l’éclairage public de la ville, la construction de centres d’affaires, la construction d’hangars logistiques, la finalisation des travaux de l’agropole du Sud, etc.
Pour ma part, j’ai choisi de voter pour le candidat qui est le mieux placé selon pour faire barrage au Candidat Ousmane SONKO qui incarne le recul et la stagnation. J’ai choisi de voter pour le candidat le plus apte à manager et à incarner un système qui met ma commune en cohérence avec l’État central, pour un homme de paix connu pour son sérieux et expérience au sommet de l’État, pour une équipe plurielle et inclusive faite d’hommes et de femmes engagés au quotidien pour la cause communale. J’ai décidé de voter pour Abdoulaye BALDE, candidat à la mairie de Ziguinchor à qui je demande solennellement de rejoindre le camp présidentiel dès le lendemain de sa victoire du dimanche 23 janvier 2021 pour garantir la parfaite mise en œuvre du Plan de développement de ma ville de Ziguinchor avec le Plan Sénégal Émergent (PSE).
Vive Ziguinchor, Vive la République, vive le Sénégal !
Doudou KA,
Ingénieur des Ponts et Chaussées, Banquier d’affaires
Conseiller Municipal