NETTALI.COM - Dans la course pour succéder à Stéphane Richard à la tête d'Orange - dossier ô combien politique - Frank Boulben, l'un des trois candidats encore en lice, choisit de se retirer. L'actuel patron de Verizon aux Etats-Unis dit renoncer pour "permettre une décision sereine du conseil".

Enième preuve, s'il en fallait, que l'affaire Orange  est d'abord une affaire politique : Frank Boulben jette l'éponge. Tandis que Christel Heydemann, candidate soutenue par l'Etat, fait un pas de plus vers la direction générale du groupe de télécommunications.

Selon le Figaro, qui publie l'information sur son site ce 22 janvier, Frank Boulben, un des trois candidats encore en lice pour le poste, a décidé de se retirer du processus.

Selon un e-mail adressé aux administrateurs du groupe, cité par le quotidien, Frank Boulben "remercie le conseil d'administration d'Orange" mais l'actuel dirigeant chez Verizon aux Etats-Unis annonce qu'il se retire pour "permettre une décision sereine du conseil".

Depuis quelques jours, l'ingérence de l'Etat sur ce dossier suscite l'ire des administrateurs et beaucoup de débat au sein du conseil de l'opérateur.

Le Figaro ajoute que Christel Heydemann "semble en très bonne voie pour succéder à Stéphane Richard", tout en rappelant qu'un conseil d'administration - qui aurait dû se tenir lundi et a été décalé au 28 janvier - doit encore entériner le choix de la vice-présidente Europe de Schneider Electric.

Plus tôt ce mois-ci, le journal Les Echos avait rapporté que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire comptait défendre la candidature de Christel Heydemann face à celles de Frank Boulben et de l'autre candidat encore en lice, Ramon Fernandez, le directeur financier d'Orange.

Le dernier mot pour désigner la personne qui succédera à Stéphane Richard après le 31 janvier revient à l'Etat, qui garde la main sur les principales nominations de la gouvernance d'Orange grâce à sa participation de contrôle de 23%.

 

(Avec Reuters)