NETTALI.COM-Du nouveau dans l’affaire de l’incendie du domicile d’une militante de Assome Diatta. La mise en cause, Dieynaba Ndiaye a été inculpée et placée sous contrôle judiciaire.

 Déférée au parquet de Pikine depuis mercredi, Dieynaba Ndiaye, une responsable de Geum Sa Bopp (GSB) accusée par une autre de BBY d’avoir incendié sa maison et brûlé son mari et son petit-fils a recouvré la liberté ce jeudi 27 janvier. Car, elle a été inculpée mais placée sous contrôle judiciaire. Le juge du premier cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Pikine a retenu contre elle les faits de complicité d’incendie volontaire et de menace de mort.

La dame a été arrêtée suite à la plainte de Théolé Ndiaye de BBY dont la maison a été incendié dans la nuit du 19 au 20 janvier 2022. La militante de Assome Diatta explique dans une vidéo qu’elle était en train de faire un thé-débat devant chez elle, le mercredi 19 janvier, entre 17h et 19 heures. « La caravane de Dieynaba Ndiaye de GSB, est passée non loin de son domicile. Ses militants ont commencé à déchirer et incendier les photos de la ministre Assome Diatta. Je suis sortie pour leur demander d’arrêter et de continuer leur chemin. Mais, les jeunes, m’ont jetée à terre et pris mon téléphone », exilique-t-elle.

Poursuivant, elle raconte : « Après Dieynaba Ndiaye est venue en personne pour me menacer, en me disant que je vais voir, puisque j’ai pris la décision de soutenir Assome Diatta. Elle a continué à m’injurier devant des témoins. Je ne lui ai pas répondu. Quelques heures après, dans la nuit, ils sont revenus mettre le feu à ma maison. Mon petit-fils et mon mari ont été brûlés gravement. Ils sont aux urgences à l’hôpital principal de Dakar où ils sont entre la vie et la mort. Il n’y a rien que nous lie elle et moi. Je suis à Benno Bokk Yaakaar et elle à Geum Sa bop. Elle m’a tendu la main à plusieurs reprises pour que je vienne la rejoindre, mais, j’ai refusé. Elle est ma voisine. Elle est jalouse de moi, car toutes les femmes de cette localité sont à mes côtés. C’est une pilule difficile à avaler pour elle »

L’accusée a tout nié en se disant étrangère aux faits. « Nous avons une relation heurtée, depuis longtemps. Elle n’a cessé de nous attaquer, à chaque fois que nous  faisions nos caravanes. Personnellement, je ne l’ai jamais attaquée. Je n’ai rien incendié. Je suis étrangère à cette histoire. C’est vers les coups de midi que j’ai été mise au courant. Elle a envoyé plusieurs personnes de sa sécurité, qu’elle dit être composée de policiers et de gendarmes, venir arrêter un membre de ma propre sécurité. Ils l’ont menotté et amené chez elle, pour, par la suite, le battre. Ils voulaient qu’il dise que c’est moi qui l’ai envoyé les attaquer. Il a refusé, malgré les coups qu’il ne cessait de recevoir. Moi, je ne suis pas armée, alors qu’elle a un véhicule de type L200 plein d’armes dont des coupe-coupe et pistolets. Elle soutient partout que sa sécurité est assurée par la police et la gendarmerie », confiait Mme Ndiaye à EnQuête.

Avant de poursuivre : « je le jure devant Dieu et sur la vie de mes enfants que je ne suis pas au courant de cette histoire. Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Cela fait des années que je fais de la politique dans cette zone et personne ne m’a jamais entendue. Moi, je suis championne dans le social. Je fais don de maisons à des nécessiteux. Je construis des mosquées. Donc, comment une personne qui fait cela peut se permettre d’aller incendier la maison d’autrui ? Depuis que j’ai intégré GSB, ils ne dorment plus. Ils me font la guerre. D’ailleurs, je vous dis que j’ai été la première à porter plainte contre elle, en vain. Son camp a blessé, avec des barres de fer, plus de 7 personnes de mon camp dont mon directeur de campagne. Elle crie partout que je ne peux rien contre elle, car, elle a des connaissances à la gendarmerie et la police. »

Dieynaba Ndiaye ne s’était pas limitée car elle a porté des accusations contre le ministre du Commerce qui était candidate à la mairie de Keur Massar. « Le ministre Assome m’avait dit qu’elle veut m’emprisonner avant la campagne, pour que je ne puisse avoir du temps pour battre campagne. Je vous jure que son camp a créé cette histoire, mais, tous ceux qui me connaissent savent que je suis incapable de faire du mal, même à une mouche. Je ne le ferai jamais. J’ai fait une campagne présidentielle sans bruit. Je suis très connue et respectée par des grands responsables de la mouvance présidentielle qui me connaissent personnellement. Ma voiture a été attaquée, dernièrement, mais heureusement que je n’étais pas à l’intérieur. Je ne suis pas une personne violente », avait-elle conclu.

Malgré ses dénégations, elle avait été convoquée avant d’être relâchée. Finalement, c’est mercredi qu’elle a été déférée au parquet. La dame a échappé au mandat de dépôt comme le souhaitait le parquet qui a fait un réquisitoire dans ce sens.