NETTALI.COM - Ancien rédacteur en chef de Sud Quotidien, Ibrahima Bakhoum analyse la reconquête de Dakar par le camp de Khalifa Sall et parle "d’une victoire de YAW au goût de revanche sur le destin".
Dans les colonnes de Enquête ce samedi, l’analyste politique Ibrahima Bakhoum croit savoir que cette nette percée de Yeewi Askan Wi aux locales constitue une revanche sur son parcours politique, une confirmation de son leadership dans la capitale et un positionnement fort de Khalifa Sall dans le jeu politique sénégalaise. “Ce succès le repositionne totalement pour 2024, car, d’une manière ou d’une autre, je crois qu’il travaille dans cette perspective pour 2024. Il retrouve des forces physiques et morales avec cette percée électorale”, affirme-t-il d’entrée.
“Le président Macky Sall avait fait allusion à une possible amnistie de Khalifa Sall, même si ce dernier répète qu’il n’avait rien demandé. Si on arrive aux législatives et que les résultats ressemblent aux locales. Ça serait très compliqué pour Macky Sall, sur le plan politique, dans ce cas, il peut se dire comme je veux apaiser la scène politique sénégalaise, en réhabilitant Khalifa Sall dans le respect des contours des lois et règlements prévus par la loi sénégalaise. Parce qu’un Khalifa Sall réhabilité pourrait peser sur la vie politique en 2024”, déclare le journaliste.
Quant aux risques d’un choc des ambitions entre Khalifa Sall et Ousmane Sonko, les deux leaders de YAW dans la perspective de la présidentielle de 2024, l’ancien directeur de publication de Sud Quotidien se veut optimiste. “Je pense qu’ils ont largement le temps pour définir les contours de leur alliance, avant cette date fatidique de 2024. Rien n’empêche les deux personnalités de s’entendre sur leur partenariat, en vue de la Présidentielle de 2024. Je ne vois de scission qui verrait Ousmane Sonko passer par ici et Khalifa Sall par-là”, déclare-t-il.