NETTALI.COM- L’école sénégalaise continue de nager dans des eaux troubles. Les syndicats d’enseignants, déroulant leur 7e plan d’actions, décrètent des journées de débrayage pour le lundi, le mardi et le mercredi et une grève totale le jeudi.
Le bras de fer entre les Syndicats d’enseignants (Cusems et Saems) et l’Etat du Sénégal se poursuit de plus belle au détriment des élèves depuis quelques semaines. Ces syndicats déroulent leur 7e plan d’actions pour exiger la correction du système de rémunération et le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018.
A cet effet, ils décrètent un débrayage suivi d’une assemblée générale ce lundi, un débrayage les mardis et mercredis à partir de 9h et une grève totale le jeudi. En outre, les enseignants demandent le maintien du boycott de toutes les évaluations, des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques.
En effet, les enseignants demandent l’élargissement de l’augmentation des salaires des agents de la Fonction publique. Pour le respect du parallélisme des formes, les plus gradés devraient avoir 400 000 F CFA. Les enseignants qui sont au deuxième niveau réclament 300 000 F CFA, pendant que ceux qui sont au troisième niveau demandent 250 000 F CFA. Toujours concernant l’augmentation de la prime des salaires des autres corps, celles des enseignants les moins gradés seront aux environs de 100 000 F CFA.
Au-delà de la révision du système de rémunération des enseignants, les points de revendication portent sur la dématérialisation des procédures au niveau du ministère de la Fonction publique, la mise en place du corps des administrateurs scolaires et l’organisation du concours des passerelles professionnelles avec le relèvement des quotas et la création du corps des PCEMG (professeur de collège d’enseignement moyen général) en éducation physique et sportive (EPS).
Ainsi, alors qu’une journée de débrayage suivie du boycott des classes avait été observée par les enseignants, les mouvements d’humeur vont se poursuivre. Ils ont encore prévu de tenir, au cours de la première quinzaine du mois de février, une marche nationale. Ce qui risque de paralyser complètement le système éducatif déjà mal-en-point.
En retard par rapport à leurs camarades qui sont dans les établissements privés, mercredi dernier, les élèves des collèges et lycées publics sénégalais sont descendus dans les rues pour exiger le retour des enseignants dans les classes.
Selon l’inspectrice d’académie de Dakar, les élèves ont été bombardés de grenades lacrymogènes par la police. Et il y a eu des blessés. Mais déterminés à retourner dans les salles de classe, les apprenants menacent de passer à une étape supérieure, si le gouvernement ne réagit pas.