NETTALI.COM - Plusieurs informations font état de la remontée de tension entre le ministère de la Promotion des sports et du développement de l'économie sportive et le Comité d'organisation de la CAN 2023. Selon nos confrères de Jeune Afrique, c'est suite à la dernière visite du Secrétaire général de la CAF, que « La lutte du pouvoir » autour de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations a reprise, entre Claude Paulin Danho, ministre de la Promotion des sports et du développement de l'économie sportive et Albert François Amichia, président du COCAN.
Après l'épisode des nominations qui avait fait grand bruit, il y a eu une accalmie ou semblant d'accalmie après l’intervention de l'exécutif. Mais la tension a sans doute repris lors de la remise de flambeau au cours de la cérémonie de clôture de la 33e CAN au Cameroun. Lors de la passation de flambeau pour l'organisation de la CAN 2023, c’est le ministre Claude Paulin Danho qui a réceptionné le drapeau du pays organisateur et non le président du COCAN, premier couac selon des sources. Ensuite, alors que c'était au COCAN d'organiser la mission d'inspection de la CAF, le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football, dirigé par Mariam Dao Gabala a préféré confier l'organisation de la mission de la CAF au ministère, dernier couac qui a fait que Albert François Amichia s'est senti mis à l'écart.
Hier vendredi 11 février, la page Facebook officielle du COCAN 2023 a fait une publication : « Qui organise la CAN 2023 en Côte d’Ivoire ? », peut-on lire. Cette question qui semble être une réplique et même un sondage a été diversement appréciée par les internautes. Si certains ont répondu que l’organisation de la CAN revient bel et bien au COCAN dirigé par Albert François Amichia, d’autres trouvent la question inopportune.
La mission du Comité d’organisation de la CAN 2023
Le Comité d’organisation de la CAN 2023 (COCAN 2023) a été créé par décret présidentiel et placé sous la tutelle directe du Premier ministre. Selon nos sources, l’organisation de la CAN est confiée par la CAF à la Fédération nationale du pays hôte. Toutefois, la Fédération ivoirienne de football (FIF) a l’obligation de constituer un comité d’organisation local qui communique directement avec la CAF, dont il reçoit les instructions. Le COCAN 2023 est donc chargé, en étroite collaboration avec la CAF, qui est propriétaire de la compétition, d’assurer l’organisation matérielle de la CAN. Il met en place tout le schéma et dispositif organisationnels pendant la phase de préparation. Le COCAN 2023 exécute ce dispositif pendant la tenue de l’évènement. Après la compétition, il établit le bilan qu’il soumet au Gouvernement.
La mission du ministère des Sports
Dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations, le ministère de la Promotion des sports et du développement de l'économie sportive fait partie du Comité de pilotage et de mise en place des infrastructures dédiées à la CAN d’où il est vice-président. Ledit Comité est dirigé par le Premier ministre. Selon nos sources, le ministère des Sports a négocié et conclu l’ensemble des marchés des travaux des stades, des terrains d’entrainements et des cités CAN. Egalement en sa qualité de maitre d’ouvrage, le ministère en charge des Sports assure, via la Direction de l’Office national des sports (ONS), le suivi de coordination de tous les partenaires impliqués dans la réalisation du projet. Dans cette tâche, le ministère est aidé par le BNETD, en qualité d’assistant technique à la maitrise d’ouvrage.
Évitez la honte aux Ivoiriens !
Les regards sont tournés vers la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34e édition de la CAN 2023. Alors que le pays a été choisi en 2014 pour organiser la plus prestigieuse compétition de football en Afrique, 8 ans après, les choses semblent trainer. Toutefois, l’engagement de l’Etat ivoirien a été salué par le représentant de la CAF qui dit être satisfait des infrastructures en chantier. Mais cette « lutte du pouvoir » risque de mettre à mal l’organisation de la CAN 2023 tant attendue pour laquelle l’Etat éjectera plus de 170 milliards. Comme on le dit dans le jargon typiquement ivoirien, "ne verser pas notre visage par terre ”. Une façon de dire aux différents acteurs de l’organisation de cette compétition de ne pas honnir la Côte d'Ivoire. Claude Paulin Danho et Albert François Amichia, les Ivoiriens vous regardent !
Avec Abidjan.net