NETTALI.COM- Prévu ce lundi 28 février 2022, le procès en appel de l'affaire Imam Aliou Ndao est renvoyé au 30 mai prochain. A la date de l'audience, le religieux et les autres personnes acquittées dans cette affaire de terrorisme ne seront pas jugés car l'appel du parquet ne concerne que les accusés ayant interjeté appel.
Le 30 mai 2022. C'est la date à laquelle devra se tenir le procès en appel pour terrorisme dit affaire Imam Ndao. Le procès prévu ce lundi a été renvoyé sur demande des avocats de la défense qui veulent s'imprégner du dossier. Le parquet général s'est opposé à leur demande mais le président a accédé à la requête des avocats.
Cependant, à la date du 30 mai, seuls les accusés seront rejugés. Il s'agit de ceux qui ont fait appel. Ils sont au nombre de neuf. En revanche, Imam Aliou Badara Ndao et les personnes qui ont été acquittées en première instance ne seront pas rejugés. Ils sont extirpés de la procédure. La précision a été faite par l'avocat général interpellé à cet effet par les avocats des concernés. "Les acquittés ne sont pas concernés par l’appel toutefois, la chambre pourrait avoir besoin de leur audition mais ils doivent être extirpés de la procédure", a fait observer le parquetier. Le président Ousmane Chimère Diouf a abondé dans le même sens en expliquant qu'il n'y aura aucune conséquence pour Imam Ndao et Cie. Une nouvelle accueillie par un "Allahou akbar" par les proches de l'imam venus en masse au tribunal de Dakar.
Pour rappel , en première instance la Chambre criminelle spéciale a acquitté Imam Aliou Ndao et 13 autres accusés. Le juge avait ordonné la libération d’office de Ibrahima Ndiaye suite à l’annulation de son procès-verbal d’enquête préliminaire. Cependant, le religieux avait été condamné seulement à un mois assorti du sursis pour détention d’arme de deuxième catégorie sans autorisation administrative.
Par contre Makhtar Diokhané, désigné comme le responsable de l’enseignement de Boko Haram, avait été condamné à 20 ans de travaux forcés pour le crime d’acte de terrorisme par association de malfaiteurs. Ses coaccusés ayant séjourné au fief de Boko Haram, Ibrahima Diallo alias « Abu Omar » et Mouhamed Ndiaye dit « Abu Youssouf » avaient écopé de 15 ans. La même peine est infligée à Abou Akim Bao qui a combattu au nord Mali avec les rebelles d’Aqmi. Les accusés Oumar Yaffa, Abdoul Aziz Dia, Lamine Coulibaly, Abou Diallo, Cheikh Ibrahim Ba et Ibrahima Mballo ont écopé de 10 ans de travaux forcés. Mouhamadou Lamine Mballo, Latyr Niang alias « Abu Moussa » et Saliou Ndiaye avaient été condamnés à cinq ans de réclusion criminelle.