NETTALI.COM -En conférence de presse ce mercredi, la Fédération des syndicats de la santé annonce la poursuite de son plan d’actions et menace d’observer une grève illimitée si les autorités étatiques ne réagissent pas.

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) n’est pas prête à enterrer la hache de guerre. Elle poursuit son plan d’actions entamé depuis le 3 mars dernier. Estimant que les autorités étatiques continuent de jouer à la sourde oreille face à ses problèmes, elle dit ne pas avoir d'autre choix que de continuer la lutte. Ainsi, elle annonce la mise en œuvre de son deuxième plan d’actions. Il s’agit de la rétention d’information sanitaire depuis le 5 mars, d’une grève générale le mercredi 16, le jeudi 17 et vendredi 18 mars 2022, des assemblées générales sont prévues aussi durant cette période. « Si dans les jours à venir, l’Etat ne réagit pas, nous engagerons le boycott des programmes de vaccination et irons même vers une grève illimitée », menacent les syndicalistes dans le communiqué de presse.

La fédération rappelle par ailleurs que c’est le chef de l’Etat lui-même qui avait commandité les études sur le système de rémunération au niveau de la fonction publique depuis 2016. Ces études avaient démontré que les agents de santé étaient les plus mal payés et le cabinet avait fait des recommandations pour corriger cette iniquité dans le traitement des agents. Malheureusement, relèvent-ils, l’Etat au lieu de corriger, préfère accentuer l’écart. Ainsi, les membres de cette fédération exigent le respect des accords de 2014, les conclusions et recommandations issues des différentes négociations avec les syndicats qui composent la fédération.

Mieux, elle informe l’opinion que l’Etat sera seul responsable de toutes les conséquences qui découleront de son refus de dialoguer. « Nous ne réclamons que la justice et l’équité », exige la note de presse.

Il faut rappeler que le premier plan d’action de la Fédération des syndicats de la santé avait été marqué par la tenue d’une assemblée générale à HOGGY et Fann et le boycott des journées de vaccination contre la poliomyélite. « Les deux jours de grève des 3 et 4 Mars ont fini de montrer la force de frappe de la F2S pour avoir paralyser la quasi-totalité des structures socio sanitaires du Sénégal. Le mot d’ordre a été largement suivi par les camarades de Richard Toll en passant par Pété, Matam, Tambacounda, Bakel, Kédougou, Sédhiou, Diourbel, Thiès, Ziguinchor, Fatick, Passy, Kolda, et Dakar au niveau des hôpitaux Hogip, Pikine, psychiatrie de Thiaroye », se réjouissent les syndicalistes