NETTALI.COM- Le parquet a requis la relaxe des six personnes accusées d’avoir battu à mort, Pape Malick Dieng, présenté comme un dealer notoire. C'était le 1er octobre 2016 à Keur Mbaye Fall.
Qui a tué Pape Malick Dieng ? Difficile de trouver une réponse. Ce dernier a été lynché à mort à Keur Mbaye Fall. Comment ? Tout est parti quand les cas d’agression et de trafic de drogue sont devenus récurrents dans ce populeux quartier de la banlieue. Les habitants, qui ne pouvaient dépendre des forces de défense, ont mis en place un comité de surveillance pour assurer leur propre sécurité.
Le défunt, présumé dealer, présenté comme une personne belliqueuse, s’est opposé à la mise en place dudit comité. Piqué par on ne sait quelle mouche, il est entré dans une colère indescriptible. Armé d’un couteau, il proférait des injures aux initiateurs de ce comité et menaçait de leur faire la fête. Des menaces qu’il a voulu mettre en exécution en faisant irruption dans les domiciles de certains membres pour les attaquer. C’est sur ces entrefaites qu’il a été pourchassé par une foule. Il s’est réfugié dans la maison des Ndiaye, sous un lit où il a été extirpé. Ces habitants du quartier l’ont bien passé à tabac et malmené jusqu’à ce que la mort s’en suive. Son corps, inerte, gisait dans une marre de sang. Le défunt n’était habillé que d’une petite culotte noire. Laquelle cachait ses parties intimes.
Sa famille qui habitait le même quartier a été alertée de la mort de Pape Malick. C’est par la suite, après une enquête approfondie, que Mame Mara Diop, Cheikh Pouye, Aladji Bamba Wade, Mamadou Diop Seck, Ibrahima Niang et Serigne Diop ont été arrêtés, inculpés et placés sous mandat de dépôt. Ils ont tous accusés d’être des présumés meurtriers de Pape Malick Dieng.
Des faits qu’ils ont battus en brèche devant les juges de la chambre criminelle de Dakar. Comparaissant tous libres, ils ont nié les faits qui leurs sont imputés en soutenant n’avoir pas levé le plus petit doigt sur le défunt. Ils ont déclaré qu'ils n'étaient pas sur les lieux.
Pour la mère du défunt, partie civile dans cette affaire, les accusés nient les faits juste pour sauver leur peau. Elle réclame la somme de 100.000.000 de francs en guise de dommages et intérêts.
Pour le parquet, il y a des doutes dans cette affaire. Selon le maitre des poursuites, la seule constance dans ce dossier c’est qu’il y a eu mort d’homme mais il est difficile de désigner l'auteur. Il a requis l’acquittement au bénéfice du doute.
Les avocats de la défense s’en sont rapporté au réquisitoire parquet.
Le verdict sera rendu le 6 avril 2022.