NETTALI.COM- Les membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) veulent encore le journaliste Mamadou Ibra Kane à la tête de la structure. Lors d'une assemblée générale tenue ce jeudi 24 mars 2022, ils ont rejeté à "l'unanimité" la démission annoncée du patron de Africome.
Suite à sa condamnation à 1 mois ferme et au paiement de dommages et intérêts de 1 million de francs CFA pour injures publiques, Mamadou Ibra Kane a annoncé sa démission de la présidence du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS). Cette décision n'est pas bien accueillie par ses pairs. En fait, dans un communiqué sanctionnant leur assemblée générale tenue ce jeudi, les membres du Cdeps ont rejeté " à l'humanité" la démission. Car, ils estiment que la condamnation n'est pas encore définitive. " D'abord, l'affaire opposant Mamadou Ibra Kane à un de ses ex-employés est encore pendante devant la justice. Aucune condamnation définitive n'étant encore prononcée, l'assemblée estime que le Président du CDEPS a toute la légitimité pour continuer à exercer sa fonction, bénéficiant encore et toujours de la confiance de ses pairs", arguent-ils.
En outre, ils jugent “que le président du CDEPS est en train d'abattre un excellent travail au niveau de l'organisation, dans une étape décisive pour le patronat de presse qui fait face à des dossiers urgents et très sensibles, entre autres : les mutations de l'aide à la presse avec le nouveau Fonds d'Appui et de Développement de la Presse (FADP) mis en place en 2021; le processus d'élaboration du Code de la Publicité qui est en phase de finalisation ; le soutien du CDEPS au groupe EXCAF TELECOM, qui est au cœur d'une opération sournoise de démantèlement."
Pour manifester la solidarité au patron d'Africome, le Cdeps annonce qu’il "va commettre un pool d'avocats pour assurer sa défense devant les tribunaux sénégalais. Aucun effort ne sera ménagé par ses membres pour faire annuler cette condamnation actée sur la base d'un enregistrement frauduleux d'un ex-employé."
