NETTALI.COM - Outrés par le sort qui a été infligé à Guy Marius Sagna et Cie, les défenseurs des droits humains interpellent le procureur et annoncent la constitution d’un pool d’avocats pour traîner les policiers devant les juridictions.
Arrêtés lors de la manifestation contre le parrainage le mercredi dernier, Guy Marius Sagna et ses camarades ont vécu l’enfer avant de rentrer chez eux. Ils ont été « torturés » par les policiers qui, à les en croire, leur ont infligé toutes sortes de brimades. Des actes dénoncés par les défenseurs des droits humains qui interpellent les autorités judiciaires de ce pays afin que cette affaire soit réglée.
Babacar Ba, coordonnateur du Forum du justiciable, demande l’ouverture d’une enquête sur cette affaire et, le cas échéant de prendre des sanctions appropriées à l’égard des policiers en question. En outre, il demande également au Directeur général de la police nationale de rappeler à l’ordre les policiers souvent acteurs de ces actes peu honorables et qui ternissent l’image de la police nationale.
Seydi Gassama d’Amnesty International embouche la même trompette. Au-delà des sanctions internes, il souhaite des sanctions pénales. « Le procureur qui est prompt à convoquer les gens et à les emprisonner pour des questions de mœurs ou des questions d’atteinte à l’honneur du chef de l’Etat devrait aujourd’hui engager une poursuite contre ces policiers qui ont commis des actes indignes de la république », a déclaré le défenseur des droits humains. Il exhorte tous ces activistes à déposer des plaintes contre les agents qui les ont torturés mais aussi contre les responsables du commissariat d’où on les a extrait pour les amener dans des lieux où la sécurité n’était pas assurée.
A l’en croire, Amnesty, la Raddho et la Ligue Sénégalais des droits humains vont se mobiliser derrière ces victimes. « Nous allons faire en sorte qu’il ait un pool d‘avocats qui soit là pour assister toutes les personnes qui voudraient déposer une plainte », dit-il.
En conférence de presse ce jeudi, les mouvements citoyens ont annoncé une plainte collective pour mettre fin aux bavures policières.