NETTALI.COM- Les accidents de travail ont connu une baisse en 2020. Le nombre de cas déclaré en 2019 est passé de 2164 à 1511. La révélation est faite par Assane Soumaré, Directeur général de la Caisse de sécurité sociale, lors du lancement ce mercredi de la 26e Journée africaine de la prévention des risques professionnels.
" Depuis quelques années, il y a une tendance maitrisable. Il y a eu une baisse sur les accidents de travail", a fait savoir Assane Soumaré, direction générale de la Caisse de sécurité sociale. Pour étayer ses propos, il a indiqué que sur l’année 2019, nous étions à 2164 déclarations en matière d’accidents de travail. Sur 2020, on est à 1511. " C’est une baisse de plus de 600 cas en termes d’accidents du travail", relève-t-il, expliquant les raisons de la baisse en ces termes : " il y a de plus en plus une maitrise des accidents du travail. La maitrise ne signifie pas qu’il n’y aura pas d’accidents de travail parce que les facteurs de survenance des risques sont des facteurs qui sont là et ne peuvent jamais être maitrisés à 100%. Tant qu’il y a activité, il y a toujours des risques."
Le DG de la CSS qui procédait au lancement de la 26e Journée africaine de la prévention des risques professionnels dont le thème de cette année porte sur : « Le management de la santé et sécurité au travail : Quelle approche dans les grandes entreprises, moyennes et petites entreprises et dans les entreprises du secteur informel ?» A l'occasion, il indiqué que " les enjeux de ce mois sont d’abord des enjeux de calendrier parce que c’est une activité programmée, qui est régulière et qu’il faut dérouler tout le mois d’avril.".
Pour lui, " l’originalité de cette année c’est qu’un accent particulier est mis sur le secteur informel qui constitue une composante essentielle du corpus économique de notre pays.". Pour cela, il pense qu'il faut beaucoup de sensibilisation.
Car, argue-il, " en matière de prévention, le risque n’est pas discriminant. Le risque, quand il est là, ne discrimine pas par rapport à une grande entreprise, par rapport à une petite entreprise, par rapport à une moyenne entreprise. Le risque quand il est là est un risque qui est commun et qui agresse le facteur le plus important qui est la ressource humaine." Dans notre plaidoyer, poursuit-il, " nous avons dit que la question de la prévention ne saurait être l’apanage simplement des entreprises privées mais également interpelle une large part des entreprises du secteur informel même si en termes de représentation, nous nous rendons compte que les politiques qui sont mises en œuvre au niveau des entreprises visent davantage les entreprises structurées. Parce que la mise en œuvre du management de la santé sécurité au travail au niveau de ces entreprises renvoie à un minimum d’organisation. Laquelle doit être corrélative d’abord à une approche systémique. C’est-à-dire, il faudrait qu’il ait une internalisation de la santé sécurité travail au niveau de l’entreprise mais qu’elle soit considérée comme étant une fonction au même titre que les autres fonctions, la fonction économique, technologique, commerciale".
Mais malheureusement, regrette M. Soumaré, " l'on se rend compte que c’est lorsque le sinistre est là et que la réparation doit être assurée qu’on regrette de ne pas avoir mis en place un un système de mangement orienté vers la sécurité au travail."