NETTALI.COM- La peine de réclusion criminelle à perpétuité, c’est ce que risque la dame Coumba Diouf, accusée d’avoir dérobé les bijoux de sa belle-mère estimés à une valeur de 50 millions de francs CFA.
La dame Coumba Diouf vit des nuits angoissantes depuis novembre 2019. Elle est accusée d'avoir agressé et violenté sa belle-mère avant de dérober ses bijoux en or et en diamant. Le préjudice qui lui est reproché tourne autour de 50 millions de francs CFA. Des faits qu'elle a niés devant le prétoire
La dame Moukha Al Wazi ne va jamais oublier la date du 4 novembre 2019. Elle s’en souviendra toujours, malheureusement. Ce jour-là, alors qu’elle ne s’y attendait pas du tout, une dame a fait irruption dans sa piaule. Elle l’avait tirée de son lit et avant qu'elle ne réagisse, la femme qui l'a agressée et lui a tiré les cheveux, violentée, traîné par terre puis menacée avec un couteau. Elle la éconduit de sa chambre jusque-là où se trouvait son coffre à bijoux avant de lui demander de l'ouvrir.
Dans sa plainte, la plaignante révèle que sa voleuse a emporté 4 mille dollars, des bijoux en or et en diamant qui lui ont été légués par sa mère et sa grand-mère. Elle soutient que le jour des faits, elle était seule dans sa maison. Elle évalue le préjudice à 50 millions F Cfa. En outre, elle indiquait que l'auteure des faits s'est servie de clés pour ouvrir la maison. L’enquête ouverte a permis de mettre la main sur sa belle-fille, Coumba Diouf. Si cette dernière avait reconnu les faits à l’enquête préliminaire, elle les a niés devant le prétoire en soutenant que c’est sa belle-mère qui lui a offert les bijoux. «C'est elle qui a ouvert son coffre et m'a remis les bijoux de son propre gré. C'est à la police que le commandant m'a accusé d'avoir volé les bijoux de ma belle-mère. Car dit-elle, c'est moi qu'elle a vu dans la vidéo surveillance de la maison. Mais, je lui ai dit que c'est ma belle-mère qui me les a donnés volontairement. Cependant, il m'a bien battue et torturée. Et c'est suite à ces tortures que j'ai reconnu lui avoir volé puis menacé avec un couteau », déclare-t-elle.
L’époux de la prévenue, représentant de la victime a soutenu que c’est lui-même qui a porté plainte mais, il a transmis le message de sa mère âgée de 88 ans au juge. « Ma mère m'a envoyé vous dire qu’elle et Coumba étaient complices. Ma mère ne demande pas de dédommagement mais, elle réclame sa libération pour le bien de ses petits enfants, son bien et pour mon bien surtout », dit-il. Auparavant, il a indiqué que sa mère lui a confié que la personne qui l'a agressé est plus grande et plus claire que Coumba. Il s'y ajoute qu'elle a un accent étranger.
Les bijoutiers, Mamadou, Ousmane et Amadou Lam, accusés de recel ont nié les faits en soutenant que la dame leur a fait savoir que les bijoux lui appartenait et qu’elle voulait les écouler pour aider ses frères.
Le parquet a requis la réclusion criminelle contre la dame et l’acquittement pour les deux bijoutiers.
Les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement en soutenant que la prévenue pourrait bénéficier d’une immunité familiale. L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 19 avril.