NETTALI.COM – Au lendemain de la baisse des prix de plusieurs denrées alimentaires, l’Union des boutiquiers du Sénégal (UNBS) dénonce les mesures du gouvernement et alerte sur les contrecoups sociaux de cet état de fait.
L’Union des boutiquiers du Sénégal (UNBS) étale son courroux, après que l’Etat a revu à la baisse les prix de plusieurs denrées de consommation courante, comme le riz, l’huile et le sucre. Ces détaillants, réunis en point de presse ce jeudi à Dakar, opposent leur veto et alertent sur un éventuel réchauffement du social.
Badara Diouf, le secrétaire général de l’UNBS, section Dalifort, fait remarquer, pour le déplorer : « Le carton d’huile nous coûte 24.000 soit 1.200 FCFA le litre, et si l’État nous impose de vendre le litre à 1.100 FCFA, nous vendons à perte. Or, nous ne pouvons pas vendre à perte car nous faisons face à des frais de location et payons l’électricité, la patente, en plus d’autres taxes que l’Etat nous impose et qui viennent alourdir nos charges ».
Poursuivant son propos, Bara Diouf mentionne : « certes nous souscrivons à la baisse, mais il faut dire que nous sommes lésés, car nous n’avons pas été associés aux négociations lorsque ces mesures se prenaient entre quatre murs d’un bureau ».
Il dénonce, en outre, le fait que le gouvernement n’est pas trop regardant sur l’attitude des grossistes. « Y a que les détaillants qui subissent ce contrôle, les grossistes sont épargnés », fustige-t-il.
Embouchant la même trompette, le vice-président de l’organisation, Boubacar Ba, expliqu’en ce qui concerne le riz, les autorités demandent aux détaillants de revendre à 275 F Cfa le kg de riz, alors qu’ils l’achètent au même prix sans tenir compte des frais d’emballage et de transport.
Toutes choses qui font que Alioune Amadou Sow menace. Ce dernier croit savoir que si l’Etat ne recule pas, l’on se dirige vers une situation pire que celle connue l’an passé, lors des émeutes liées à l’affaire Adji Sarr / Ousmane Sonko.