NETTALI.COM -Selon les informations de Enquête, le leader de Pastef s’est ravisé et est allé signé, hier, devant le juge d’instruction comme le stipule les termes de son contrôle judiciaire.
Tout porte à croire qu’Ousmane Sonko s’est finalement rendu à l’avis de ses avocats qui lui ont toujours conseillé de ne pas se mettre en porte-à-faux avec la loi, dans cette procédure judiciaire. En effet, il y a quelques semaines, il avait accordé une interview à la presse sénégalaise, pour dénoncer le traitement dont il se dit victime dans cette affaire. Il disait : “J’ai cessé d’aller signer depuis 2 mois. Je ne vais plus le faire. Je l’ai déjà fait depuis 10 mois, mais je ne peux pas respecter une institution qui ne me respecte pas. C’est un dossier qui ne mérite qu’un non-lieu ou classement sans suite’’.
Depuis cette sortie, les choses ont commencé à bouger et des protagonistes ont été auditionnés dans le fond par le juge Oumar Maham Diallo qui a repris le dossier après la mort de l’ancien doyen des juges, Samba Sall. Il s’agit de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du fameux salon Sweet beauté où Adji Sarr a dit avoir été violée par Ousmane Sonko, et de son mari. Si la dame a été inculpée pour “incitation à la débauche, publication d'image contraire aux bonnes mœurs et complicité de viol”, le mari, lui, a été entendu à titre de témoin.
Dans la foulée de l’interview précitée, les avocats d’Ousmane ont introduit une demande pour la levée de son contrôle judiciaire. Mais, le Doyen des juges d’instruction leur a opposé une fin de non-recevoir. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer ce refus. La plus commune est que Sonko, ayant refusé d’aller signer, le juge ne pouvait s’abaisser à lui accorder une telle faveur. D’autres estiment que l’accusé doit d’abord être entendu sur le fond, pour qu’une telle éventualité soit envisagée.
Dans tous les cas, les avocats du leader de Pastef se démènent pour que leur client soit entendu dans le fond. Dans ce sens, les deux parties ont déjà pris langue pour convenir d’une date d’audition qui n’a pas encore été divulguée. Celle-ci, selon toute vraisemblance ne devrait pas tarder. La date du 6 avril avait été évoquée. Puis, on a prétexté la tenue du procès du massacre de Boffa Bayottes qui, dit-on, mobilise nombre d’avocats d’Ousmane Sonko, pour justifier sa non-tenue, mercredi dernier.
Justement, les plaidoiries ont été clôturées, hier, et la date du délibéré a été fixée au 13 juin prochain. Autant dire que rien ne s’oppose plus à la tenue de cette audition de fond tant attendue.