NETTALI.COM- L'annonce de l'ouverture du pèlerinage aux étrangers après deux ans de suspension avait donné du baume au cœur des pèlerins. Ces derniers ont perdu tout espoir avec la limitation des quotas et de l'âge des pèlerins.
Le quota des pèlerins, à travers le monde, pourrait être arrêté cette année à un million. En sus, l’âge limite de ces derniers pourrait être fixé à 65 ans. Ces informations ont été données par la presse saoudienne même si aucun communiqué officiel les confirmant n’a été, pour le moment donné. Cependant, ce sont des nouvelles qui font réagir ceux qui s’activent dans le secteur du Hajj et de la Oumrah au Sénégal. Voyagiste privée et porte-parole du Regroupement national des opérateurs privés du HAJJ et de la Oumrah au Sénégal, Hourèye Thiam donne son point de vue. « Nous rendons grâce à Allah parce que nous sommes restés deux ans sans avoir ce quota mais également nous sommes un peu inquiets parce que c’est un quota réduit au tiers et cela impactera la demande qui est très forte actuellement. Beaucoup de gens veulent partir faire le pèlerinage à la Mecque », a-t-elle déclaré, en marge de la cérémonie de distribution de kits alimentaires organisé par les femmes du Rassemblement islamique du Sénégal ( Ris)
Poursuivant son argumentaire, elle exprime le vœu des voyagistes si toutefois ces informations sont officiellement confirmées. Selon elle, les voyagistes privés veulent deux choses. La première, c'est que le Sénégal fasse partie des pays qui en bénéficient le plus. La deuxième, c’est de demander au Gouvernement de donner ce quota aux privés qui, rappelle-t-elle, sont restés pendant deux ans sans activité. Il y a, à l’en croire, beaucoup d’acteurs du Hajj et de la Oumrah qui sont restés des années sans activité. Et cela est en train d’impacter fortement sur le travail de ces gens-là.
S’agissant de l’âge limite, elle indique que cela pose problème puisqu’au Sénégal les gens partent assez tardivement à la Mecque. « Nous allons nous organiser. Pour le moment, nous restons à l’écoute de l’Etat du Sénégal à travers notre tutelle qui est la Délégation générale au pèlerinage à la Mecque conduite par le professeur Abdoul Aziz Kébé. Nous sommes à l’écoute de l’Etat par rapport à ces mesures », dit-elle. Et d’ajouter : « Nous prenons acte tout en disant que nous aurions souhaité, s’il y a reprise d’activité, qu’on puisse permettre au secteur privé du Hajj de redémarrer ses activités et de pouvoir faire ce travail comme il se doit en sauvant des emplois qui sont dans ce secteur. Il y a beaucoup d’emplois qui sont menacés, il y a des entreprises qui sont en train de fermer ».
De l’avis de Hourèye Thiam , ces décisions, appliquées auront un impact sur le coût du Hajj. Elle rappelle qu’avec la Covid-19 ceux qui font la Oumrah sentent déjà cette hausse des prix par rapport à leurs activités. « Il y a le transport aérien qui a connu une hausse considérable depuis le Covid, il y a également les hôtels qui ont connu des flambées. Il va falloir revoir à la hausse les tarifs qui seront proposés », prévient-elle tout en faisant savoir que la communauté du Hajj, de manière générale, aura le temps d’y voir plus clair avec les partenaires saoudiens. « Nous allons nous concerter pour voir comment nous allons faire face à cette situation », signale-t-elle.