NETTALI.COM - Le décès de la dame Astou Sokhna à Louga, alors qu'elle était venue pour accoucher, a ému plus d'une personne. Elle vient d'ailleurs de prendre une autre tournure. Le ministère de la Santé a ouvert une enquête interne et le Procureur a été saisi.
Jeudi dernier, Astou Sokhna est décédée dans l’indifférence totale à la maternité de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Enceinte de 9 mois, elle s’est présentée, avec son époux, à la maternité pour subir en urgence une césarienne, comme mentionnée dans son dossier médical.
Seulement, elle n'était pas « programmée », lui signifie-t-on. Malgré son insistance et celle de son mari, les toubibs lui ont demandé de rentrer chez elle jusqu'à ce qu'elle soit programmée. Après une attente de 9 heures à 5 heures 30 du matin, elle finit par perdre la vie.
La nouvelle de sa mort a fait l'effet d'une bombe. Tout le pays est secoué depuis que le journal "Libération" en a fait sa "Une". Dans les réseaux sociaux, chacun s'y met pour raconter un traitement similaire d'un parent et faire le procès du système sanitaire Sénégalais.
La famille, qui ne veut pas laisser cette affaire passer, a déposé une plainte sur la table du procureur. Pendant ce temps, le ministère de la Santé et de l'Action sociale a déclenché une enquête interne pour savoir ce qui s'est réellement passé.
«C’est une situation que nous regrettons fortement, on est en train de faire le point. La Direction de l’hôpital, avec l’équipe de la maternité, le gynécologue compris, ont fait la situation dans un rapport circonstancié sur les conditions et circonstances du décès de la dame. Un rapport a été fait et très bien fait. Sur place, nous allons, nous aussi, évaluer. Et d’ici mardi ou mercredi au plus tard, on aura les informations claires et précises», explique Dr Fatou Mbaye Sylla, la Directrice des établissements publics de santé.