NETTALI.COM-Invité du Jury du dimanche, le colonel Massamba Diop, ancien directeur de l’hôpital Aristide Le Dantec et celui d’El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack s’est prononcé sur cette affaire. Mais, contrairement à la masse, il a essayé de donner une analyse scientifique de la situation.
L’affaire Astou Sokhna, du nom de cette dame décédée en couche à l’hôpital régional de Louga est loin de connaître son épilogue. Malgré les sanctions prises par les autorités étatiques à savoir la suspension du personnel et le limogeage du directeur, les réactions se poursuivent.
Ainsi, le colonel Massamba Diop appelle à ne pas faire de confusion en considérant que les décès sont liés à la prise en charge intra-hospitalière. Il rappelle qu’il y a plus de 300 décès maternels chaque année. Lesquels, précise-t-il, ne sont pas seulement liés à l’accouchement. « Ils sont comptabilisés aussi dans le cadre des décès qui sont constatés pendant la grossesse, au moment de l’accouchement et 42 jours après l’accouchement », souligne-t-il.
Concernant le limogeage du Directeur de l’hôpital, il rappelle que cela relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Mieux, ajoute-t-il, la décision de suspendre les autres agents peut aussi être considérée comme une mesure conservatoire. « Le Directeur d’un hôpital est le responsable du fonctionnement régulier et du bon fonctionnement de l’hôpital. Il suffit qu’il y ait un dysfonctionnement de l’hôpital, avant que l’on analyse les causes de celui-ci, c’est lui le premier à être interpellé. Sur le plan administratif, c’est le directeur qui répond au nom de l’hôpital devant les instances judiciaires, si l’hôpital intente un procès contre quelqu’un. Pareil si on porte plainte contre l’hôpital. Mais, ça ne signifie pas qu’il est responsable des faits », a expliqué le colonel.
Avant d’ajouter : « Dans le cadre pénal, la responsabilité n’est pas partagée. Elle est individuelle. Elle repose sur les épaules de l’auteur du fait incriminé ».