NETTALI.COM- Le Parti démocratique sénégalais (Pds) brise le silence. Dans un communiqué l'ancienne formation politique au pouvoir appelle à une manifestation d'envergure pour dénoncer le parrainage et la diminution du nombre de députés sur la liste nationale.
Le Parti démocratique Sénégalais, à travers un communiqué de presse, dénonce certains actes du régime en place. Lesquels sont entre autres : la diminution du nombre de députés sur la liste nationale, l’exigence du système de parrainage. Le Pds exige immédiatement un véritable audit contradictoire du fichier électoral par l’ensemble des partis politique. Il dénonce la dernière revue sommaire « qui n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections ».
Par ailleurs, le Pds appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. « Par conséquent, à défaut de parvenir ensemble à des consensus autour de ces questions essentielles, le PDS appelle à une grande manifestation nationale afin de dénoncer et stopper les dérives diaboliques du régime en place », indique-t-on dans le communiqué de presse.
Le document précise que la date de cette manifestation sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition. De l’avis du Pds, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives, ouvertes, libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies. Pour preuve, signale-t-il : « Le Président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives ».
Pour le Pds, la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale. « Cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification dans le processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes », signale le Pds.