NETTALI.COM – L’Assemblée nationale du Sénégal, par la voix de son 2e vice-président Cheikh Tidiane Gadio, a milité pour la levée du blocus malien, tout en faisant remarquer les changements constitutionnels ne sont pas la “la meilleure voie pour régler nos problèmes”.
Prenant la parole à la 31e session extraordinaire du comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA), l’ancien ministre d’Etat Cheikh Tidiane Gadio s’est dit favorable à la levée de l’embargo qui frappe le Mali, à l’instigation de la CEDEAO. "Il nous faut rapidement lever les sanctions, intensifier les discussions pour une sortie de crise parce que ces sanctions qui frappent le Mali, nous font mal et font mal au Mali et nous bouleversent tous. Nous savons que le Mali est dans une situation extrêmement difficile avec la guerre contre le terrorisme, et tous les problèmes que rencontre ce grand pays africain. Tout ce que nous souhaitons, c’est qu’une solution soit rapidement trouvée dans le respect de nos Institutions mais aussi en tenant compte des difficultés et des souffrances du peuple malien. Tous les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO souffrent avec le peuple malien. Il faut que nous cherchions et trouvions un compromis pour sortir de cette crise ", a plaidé l’ex-chef de la diplomatie sénégalaise, ce mardi à Dakar, lors de cette session, qui se tient du 25 au 29 avril, sur le thème : "Priorités sectorielles du département de l’entreprise, des mines, de l’Économie numérique (DEMEN) présentées aux parlementaires de l’Union ".
Toutefois, Gadio a déclaré à l’endroit des Maliens, Guinéens et Burkinabé que “les changements anticonstitutionnels ne sont pas la meilleure voie pour régler nos problèmes”.
Plusieurs délégations venues de tous les pays membres de l’union, à l’exception du Mali à cause des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la junte au pouvoir ont pris part à cette rencontre.
En sa qualité de 2e vice-président du Parlement, Cheikh Tidiane Gadio représentait le président l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, empêché.