NETTALI.COM -  L’ancien ministre Ismaila Madior Fall, invité du Jury du dimanche, invite la justice à aller jusqu’au bout dans le cadre de l’enquête ouverte, suite à l’incendie qui a coûté la vie à 11 bébés à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. 

L’incendie intervenu dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 mai dernier à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane et qui a emporté 11 nourrissons continue de susciter des réactions. Le ministre d’Etat auprès du président de la République, par ailleurs, professeur titulaire des Universités de classe exceptionnelle, Ismaïla Madior Fall s’est prononcé sur le drame.

L’ancien ministre de la Justice demande qu’une enquête indépendante soit menée dans cette affaire avant d’inviter la Justice à aller jusqu’au bout. "Je suis totalement d’accord qu’une enquête soit menée non pas par l’administration sanitaire, non pas par l’État… Je suis pour les enquêtes indépendantes et, sur la base de ces enquêtes indépendantes, je suis pour que la Justice aille jusqu’au bout", a déclaré l’ancien ministre.

Poursuivant son argumentaire, Ismaïla Madior Fall indique qu’on doit aller vers une meilleure constitutionnalisation du droit de la santé. "Il faut dire que déjà dans la Constitution, il y a une constitutionnalisation du droit à la santé. On considère que c’est un droit constitutionnel pour les Sénégalais que leur santé soit prise en charge par l’État. C’est déjà consacré depuis l’Indépendance. Je pense qu’il faudrait maintenant prolonger ça au niveau des textes infra constitutionnels des lois et règlements", a soutenu Ismaila Madior Fall insistant sur le fait, selon lui, qu’il faille aller loin en adoptant des lois qui protègent davantage le patient.

A son avis, on ne devrait pas hésiter à infliger des sanctions. "Il faut qu’on en arrive à la justicialisation des droits de la santé. Parce que dans la plupart des cas, on a des droits qui sont proclamés. Mais ces droits ne peuvent être garantis que devant un juge. S’il y a des actions qui nécessitent d’aller en justice, pour moi, il faut aller en justice, avoir des condamnations. Parce que ce n’est pas seulement la loi qui permet de garantir et de protéger les droits de la santé, mais c’est aussi la jurisprudence", a laissé entendre l'ancien ministre de la Justice.