NETTALI.COM - Aar Sénégal bat en brèche les arguments du Conseil constitutionnel pour rejeter les recours de Yewwi et Benno. Selon Thierno Alassane Sall et Cie, les « 7sages » ont fait usage de « pouvoirs démesurés ».
La coalition Aar Sénégal n’approuve pas la décision du Conseil constitutionnel rejetant les listes nationales titulaires de Yewwi askan wi (Yaw) et suppléants de Benno bokk yaakaar (Bby).
En clair, dans un communiqué signé par le porte-parole Thierno Bocoum, il est indiqué que cette décision a « voulu sauver la liste nationale de Bby en créant un vide juridique imaginaire ». « En soutenant qu’‘’aucune disposition du Code électoral ne prévoit qu’un vice entachant l’une des listes puisse avoir des répercussions sur l’autre’’, explique Bocoum, le Conseil constitutionnel s’enlise désespérément dans la recherche de prétexte pour justifier ses décisions. Aucune disposition du Code électoral ne prévoit, non plus, que la liste des suppléants est autonome de celle des titulaires. Au contraire, l’expression ‘’liste nationale’’, faisant référence au package, titulaires-suppléants a été plusieurs fois utilisée dans ledit code (Art L154, L173…). »
Ainsi, la coalition dont Thierno Alassane Sall est la tête de liste s’inquiète des « pouvoirs démesurés » du Conseil constitutionnel qui lui permet « d’interpréter les textes à sa guise et d’adapter ses décisions à la prise en charge d’intérêts partisans ».
Selon Bocoum, « si le droit, et rien que le droit, était dit, ni la liste nationale de Bby ni celle de Yaw n’auraient été déclarées partiellement recevables » et « auraient été, toutes les deux, rejetées dans leur intégralité ».
A ce propos, Aar Sénégal constate que le principe selon lequel « tout ce qui n’est pas interdit est permis » est utilisé d’une manière « démesurée et tendancieuse » par les « 7sages ».
Aar Sénégal mentionne, en outre, qu’il « n’est pas explicitement interdit aux mandataires de saisir le Conseil constitutionnel en dehors de la notification d’un acte du ministre de l’Intérieur et pourtant le Conseil l’a refusé au mandataire de Gueum Sa Bopp ».
D’après le communiqué, « il n’est pas expressément interdit dans le chapitre consacré aux élections législatives, dans le Code électoral, qu’un titulaire soit en même temps suppléant dans la liste nationale et pourtant le Conseil constitutionnel l’a refusé au mandataire de Yaw ».
Le Conseil constitutionnel, se laisse convaincre la coalition, a « abusé » de « l’interprétation extensive de la loi » et, en cela, il « ouvre ainsi une brèche préjudiciable à l’Etat de droit qui voudrait que la loi soit une émanation de la volonté du peuple à travers ses représentants et non une fabrication d’une élite nommée ».
Abdourahmane Diouf et Cie croient savoir que « le meilleur moyen de garantir la paix sociale est le respect des lois sans discrimination » et que « la manipulation des règles communes à des fins privées et hégémonistes ne profite pas à notre démocratie ».
Pour finir, Aar Sénégal exige le respect du calendrier républicain et s’oppose à tout report des législatives.