NETTALI.COM - La journée d'aujourd'hui risque d'être particulièrement longue pour les forces de l'ordre. Elles sont en alerte depuis que Yewwi askan wi a décidé de manifester ce mercredi. Et les raisons ne manquent pas.
Après le premier rendez-vous manqué de vendredi dernier, Yewwi askan wi va remettre ça ce mercredi. La coalition compte occuper la Place de la Nation pour une "assemblée générale populaire". Et elle ne veut surtout pas entendre parler d'interdiction. "Ni le préfet ni la pluie n'empêcheront cette manifestation", a averti Ousmane Sonko, un des leaders de Yewwi askan wi.
Si du côté de l'inter-coalition Yewwi-Benno, on se mobilise pour faire de cette manifestation une grande réussite, la police, elle, est en état d'alerte maximale. Plusieurs faits viennent expliquer cette situation. Il y a d'abord la détermination des partis de Yewwi askan wi à manifester de gré ou de force. Mais il y a surtout que depuis quelques jours des appels à la violence sont lancés aussi bien du côté de l'opposition que du pouvoir. Cette inquiétude, la police l'a exprimée aux initiateurs de la marche notamment Déthié Fall, Khalifa Ababacar Sall et Cheikh Tidiane Youm. "Hier, ils (la police, ndlr) nous ont convoqué. La rencontre a duré 2 heures de temps. À notre arrivée, le commissaire de la police de Médina nous a montré des vidéos et des photos montrant un homme qui a une photo de Sonko qui montre qu’il est prêt pour la violence. Il appelait les Sénégalais à la violence. Des audios aussi nous ont été présentés toujours dans ce même appel à la violence", a révélé Déthié Fall ce mardi lors de la conférence de presse des leaders de Yewwi askan wi.
Les raisons de s'inquiéter sont d'autant plus réelles qu'à côté de ces jeunes supposés appartenir à l'opposition et qui appellent à la violence, d'autres jeunes présentés comme ceux de la mouvance présidentielle ne cessent de prôner la loi du talion. Mieux, les adresses de domiciles de leaders de l'opposition sont publiés sont les réseaux sociaux. Des publications accompagnées d'appels à la violence. Ce qui fait craindre un face-à-face entre jeunes de Benno et de Yewwi.
C'est donc cette situation que la police va devoir gérer en plus des risques d'infiltration.