NETTALI.COM - L’inter coalition Wallu Sénégal - Yewwi Askan réagit à l’emprisonnement de Cheikh Abdou Bara Dolly. Elle dénonce un double-standard, justifiant que pendant que le député de Touba est à l’ombre, Ameth Suzane Camara, membre de l’APR, dont les propos d’appel au meurtre d’opposants sont explicites et très graves, est libre.
Dans un communiqué, l’inter coalition Wallu Sénégal - Yewwi Askan Wi s’inquiète de l’interpellation par la police de sa tête de liste dans le département de Mbacké, pour les prochaines élections législatives du 31 juillet 2022. “Nous avons appris l’arrestation du Vice-Président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, l’Honorable Député Cheikh Abdou Bara Doly Mbacké, aux alentours de 19 heures. Et, immédiatement, une délégation de l’inter-coalition dirigée par Mamadou Lamine Diallo et Khalifa Ababacar Sall s’est rendue sur les lieux et a obtenu confirmation de sa présence dans les locaux de la police où il était assisté par son avocat’’, indique le texte.
“Par ailleurs, poursuit le document, la Grande coalition Wallu Sénégal s’interroge sur la prompte attitude de la justice à opérer des arrestations arbitraires à l’encontre d'opposants, tout en laissant libre Monsieur Ameth Suzane Camara, membre de l’APR, dont les propos d’appel au meurtre d’opposants sont explicites et très graves. La Grande Coalition Wallu Sénégal marque son total désaccord quant à tout propos indécent, menaces et insultes d’où qu’ils puissent venir. La Grande Coalition Wallu appelle à la raison tous les acteurs politiques. Ces dérives verbales ne font qu’inhiber la vraie question de l’organisation d’élections législatives transparentes et équitables, dans la paix et la stabilité, et qui, in fine, pousseront le régime finissant de BBY à la cohabitation’’.
Ainsi, elle “demande la libération immédiate de l’Honorable député et l’arrêt de toutes les poursuites’’.
Placé en garde-à-vue jeudi, pour offense au Chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation, Cheikh Abdou Bara Dolly vient de passer sa première nuit à la citadelle du silence. Déféré au parquet, hier, son dossier a finalement atterri sur la table du doyen des juges. Dans son réquisitoire introductif, le parquet de la République a requis le mandat de dépôt contre le parlementaire pour offense au Chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation. Requête suivie par le magistrat instructeur qui a ordonné son inculpation pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation. C’est lors de la manifestation organisée par Yewwi Askan Wi et Cie que le parlementaire avait tenu les propos qui lui ont valu son arrestation.