NETTALI.COM - Homme d’affaires issu de la région de Kaolack, Ibrahima Niasse Ciss alias Baye Ciss a, devant le Jury du dimanche, révélé les raisons relatives à l’arrêt de la construction du port de Kaolack. « Il y avait un début de construction. Mais il y a par la suite des problèmes techniques qui ont fait que le port est à l’arrêt. Il y a eu des erreurs au niveau du pont de Foundioune, parce que la hauteur sous pont est tellement basse que les bateaux ne peuvent pas passer et arriver au port de Kaolack », a expliqué Baye Ciss.
Selon lui, ce pont est un investissement mais il pense que les autorités sont en train de voir jusqu’à quel niveau gérer cela. « C’est au niveau de l’État. En initiant le pont de Foundioune, il devait voir son impact sur les autres projets. Il fallait étudier la cohérence des projets comme on dit. Si ce port était réalisé, ça aurait décongestionné le port de Dakar car 700 camions maliens qui quittent quotidiennement le port de Dakar. Si le port de Kaolack était opérationnel, ils n'auraient pas besoin d’aller jusqu’à Dakar », indique-t-il.
Par ailleurs, l’homme d'affaires est revenu sur le complexe d’un coût de 15 milliards qu’il va réaliser à Kaolack. Selon lui, en faisant cet investissement, il veut amener les hommes d’affaires de la localité à revenir au bercail afin de travailler pour que Kaolack redevienne la deuxième capitale économique du Sénégal. « Je lance un appel à nos compatriotes pour qu'ils reviennent investir à Kaolack. Le potentiel est là. Kaolack est un carrefour africain, de nombreux pays de la sous-région sont obligés de passer par Kaolack. C’est le bassin arachidier et céréalier. Il y a d’énormes choses à faire. Mais ce sont les Chinois qui viennent prendre tout et partir », signale-t-il.
Dans le même sillage, il a demandé à l’Etat de les aider à créer des zones économiques spéciales. Lesquelles vont faciliter l’implantation des investisseurs et donc de l’industrialisation. « Kaolack peut donner l’autosuffisance alimentaire en huile, et à l’énergie solaire au Sénégal », fait-il savoir. Et d’ajouter : « l’État ne peut pas tout faire. On doit accorder aux privés certaines facilités pour leur permettre d’être compétitifs ».