NETTALI.COM - Au pays de Senghor, l’on aime décidément les polémiques et les débats au ras de pâquerettes. Qui l’aurait cru ? Ce pays où feu le président poète a réussi à insuffler l’amour des lettres et du fond dans le discours ! Les temps ont en effet bien changé et le jeu politique est désormais structuré per des débats stériles et des discours bien creux. Les Sénégalais sont mal barrés et vont désormais devoir se contenter du rythme que leur impriment les politiciens et leurs émotions pour opérer des choix.
L’on ne cherche désormais plus à installer des débats d’idées, mais plutôt à scruter les profondeurs des caniveaux pour en tirer le maximum de puanteurs, avec pour seul et unique objectif de désarçonner, voire salir, son adversaire.
Au rythme où l’on va, il sera en tout cas bien difficile de tirer quelque chose de bien, de ce qui se dit et se fait, surtout dans ce contexte d’élections législatives où l’image de l’Assemblée nationale très écornée, risque, au regard de toute cette confusion qui a entouré le processus électoral, de présenter un visage encore plus hideux qu’auparavant.
La récente sortie d’Ousmane Sonko en Casamance n’en finit pas d’alimenter les débats et de nourrir des assauts répétés venant du camp du pouvoir. Aussi, pour certains, les paroles de ce dernier sont jugées dangereuses pour la cohésion nationale, surtout dans un contexte aussi sensible de crise casamançaise qui sévit depuis plusieurs années, malgré l’accalmie.
D’aucuns ont eux, vu à travers ces propos, une volonté de reprise en main de l’initiative par Ousmane Sonko, suite à sa casserolade qui n’a pas connu le grand succès de la 1ère édition et à ce qu’ils considèrent comme un rétropédalage pour avoir finalement déclaré après moult actes de défiance, que YAW ira finalement aux législatives avec sa liste de suppléants.
Dans le camp de Sonko, l’on relève plutôt des propos sortis de leur contexte avec une volonté manifeste de nuire. D’où des débats sur les plateaux-télé qui ont consisté, de la part des partisans du leader patriotique, à systématiquement demander aux détracteurs du maire de Ziguinchor, de répéter ce que ce dernier a dit dans son entièreté. Bref des échanges et des passes d’armes qui finissent dans un tel brouhaha à tel point que le débat est vidé de tout intérêt à être poursuivi.
Mais Ousmane Sonko lui n’en démord pas. Aussi, a-t-il réitéré ses propos, tout en apportant quelques précisions au passage, non sans lancer des piques à ses détracteurs. Dans un message prononcé à l'occasion de la Tabaski, le maire de Ziguinchor a ainsi demandé à ces derniers de se taire s'ils n'ont pas le courage de dénoncer les "morts par balle" qui endeuillent plusieurs familles dans le Sud du pays. "Vous pouvez garder vos leçons. Si vous n'avez pas le courage de dénoncer ces dérives, ayez la pudeur de vous taire.", a ajouté le maire de Zinguichor. Avant de passer à l’offensive pour fustiger l'enquête ouverte à Ziguinchor après la mort de deux jeunes, lors des dernières manifestations. A l'en croire, le procureur a kidnappé les dépouilles et refusé aux familles une contre-expertise. "Les assassinats ciblés doivent cesser. La stigmatisation doit cesser. Et le seul responsable, c'est Macky Sall. Il ne digère pas ses défaites en Casamance. Et tant qu'il continuera, je maintiendrais ces propos. Les politiciens locaux n'ont qu'à consommer le butin de leur compromission et avoir la pudeur de se taire. J'ai un mandat des Ziguinchorois et je serai au service de Ziguinchor", clame le leader de Pastef. "Instrumentaliser de jeunes étudiants, ce sont des méthodes qui ne marchent pas avec moi. Face à la manipulation, j'ai décidé de résilier ce contrat à partir de novembre et de voir comment aider les nécessiteux", dit-il en réponse à la dernière sortie des étudiants ziguinchorois de Dakar qui lui reprochaient de n'avoir rien fait pour les aider à payer leur logement à Dakar.
Sont-ce vraiment des propos capables d’entamer la cohésion nationale ? Il semble qu’à travers ses déclarations, Ousmane Sonko ne visait qu’à pointer du doigt son adversaire Macky Sall. Il ne cherchait ni plus, ni moins qu’à l’accabler et à le rendre responsable de ces morts en Casamance. On est en politique, tous les coups sont permis, diront certains.
Mais ce qui risque d’enflammer un tel débat et davantage braquer les projecteurs sur le sujet Casamance, c’est le fait de chercher à l’entretenir plutôt que de l’arrêter par des moyens légaux, si tant est que cela les gêne autant. Voire de cesser d’en parler. Car dans un débat où les deux camps campent sur leurs positions, il est bien difficile de tirer quelque chose de constructif. Il serait d’ailleurs étonnant que l’intérêt de la nation soit au centre des préoccupations des uns et des autres, dans ce débat si stérile.
L’on n’a même pas fini de décrier les polémiques inutiles et la violence verbale en cours dans l’arène politique qu’Aminata Touré, l’ex Pm et non moins tête de liste de Benno Bokk Yaakaar, enfourche son cheval et aiguise sa langue pour bouffer de l’opposant. Présent mardi 12 juillet à Louga, elle n’a pas été tendre avec l’opposition. On comprend bien qu’elle parle d’Ousmane Sonko. « Face à une opposition qui n’a rien de patriote, il faudra faire le bon choix. Celui-ci reste et demeure Benno Bokk Yaakaar », a-t-elle déclaré. D’après elle, le bloc d’en face « est dans la contre-vérité, l’affabulation et la calomnie ». Selon elle, « être en campagne ne signifie pas mentir à tout-va dans le seul dessein de se faire élire. Le président Macky Sall a toujours fait valoir la préférence nationale. Il est différent de ceux qui calomnient leur pays aux Nations Unies, en distillant des contre-vérités ».
De quoi raviver le feu et déclencher les hostilités, alors que du point de vue de son pedigree, on peut bien s’attendre à ce qu’elle relève le débat, plutôt que de verser dans de tels propos qui n’ont de mérite que susciter des réponses sur le même ton. La législature sortante a été d’une médiocrité telle qu’on s’attend à ce qu’elle engage le débat sur le profil de nouveau député à élire et la responsabilité à assumer vis-à-vis des électeurs. Voilà un sujet qui aurait été plus intéressant que ces propos acerbes indignes d’elle.
La littérature ordurière a eu ses temps forts
Que l’on ne s’y trompe pas, la surenchère verbale et politicienne est devenue la règle dans cette période d’effervescence où plus personne ne pardonne quoi que ce soit à son adversaire. Et c’est un phénomène qui est parti pour durer. Surtout au fur et à mesure que l’on s’approchera de 2024. Force est toutefois de constater que les propos reprochés à Ousmane Sonko ne sont rien comparés au cycle de violence verbale à laquelle se sont livrés des militants politiques, ces dernières années.
Moustapha Cissé Lô de l'Alliance pour la République (Apr) a sans doute été l’un des premiers à avoir "dégainé". En octobre 2018 déjà, ce proche du chef de l'Etat n'avait pas hésité à traiter Ousmane Sonko de "bâtard" avant de remettre ça en janvier 2019. Alors que le candidat Ousmane Sonko venait de tenir un méga-meeting à Ziguinchor, le responsable apériste, alors président du Parlement de la Cedeao, traite de "rebelles" tous ceux qui ont répondu à l'appel du leader de Pastef. Les Sénégalais n'avaient pas fini de dénoncer les propos de Cissé Lô qu'un autre proche du Président Macky Sall prenait le relai.
Le député Aliou Demboury Sow n’avait-il pas appelé ses parents Peulhs à prendre le sabre contre tous ceux qui oseraient s'opposer à une troisième candidature de Macky Sall en 2024 ? Des propos d'une extrême gravité dénoncés à l'époque jusque dans les rangs de l'Alliance pour la république (Apr). Malgré tout, comme Moustapha Cissé Lô, Aliou Demboury Sow n'a jamais été sanctionné par les instances de son parti. Pis, il ajoute une nouvelle couche à ses menaces teintées d'éthnicisme en déclarant à la tribune de l'Assemblée nationale : "Je n'ai peur de rien. Même quand je dors, j'ai mon sabre sous le lit. Quand on meurt, soit on va au paradis ou en enfer. Et je suis un bon musulman car je prie tout le temps."
Des dérapages verbaux qui sont en tout cas devenus monnaie courante dans l'espace politique. Même le président Abdoulaye Wade a eu sa part de dérapages. D'ailleurs, tous les Sénégalais se souviennent encore de ses menaces dirigées contre les populations du Fouta si d’aventure, elles ne votaient pas pour lui. "Je ne vais plus aider les gens qui ne votent pas pour moi. J'ai beaucoup fait pour Podor et Matam. S'ils veulent que je continue mes projets, il faut qu'ils votent pour moi", avait dit Wade en 2012. Des propos que ses adversaires avaient bien exploités en leur faveur. Ces propos de Wade rappellent ceux tenus par le Président Macky Sall à Bignona en février 2019. "Si vous voulez que la Casamance intègre le Sénégal dans le cadre du développement, il faut voter la coalition Benno Bokk Yakaar", avait déclaré le chef de l'Apr. Et dire que de tels propos d’une si grande gravité ont été proférés par deux présidents sénégalais ! Quels exemples donnent-ils et que faut-il en déduire ?
Qui ne se rappelle pas également des insultes de Penda Ba, la jeune femme Peulh originaire d’Agnam, la commune dont Farba Ngom est le maire ? Dans une vidéo postée sur Facebook, où elle était apparue drapée d’un tee-shirt de Benno Bokk Yaakar (la coalition présidentielle) elle avait déversé des injures et des insanités de toutes sortes sur les wolofs.
Comment qualifier le terme « titre foncier » lorsque des partisans de Macky Sall désigne le Fouta comme tel ? N’est-ce pas une manière de faire référence à l’ethnie ? D’entendre en plus Farba Ngom inviter Ousmane Sonko à s’y rendre s’il est un homme !
Les insultes de Gaston Mbengue contre les Dias sont tout aussi fraîches dans les mémoires. Que lui est-il arrivé ?
Comment a-t-on pu laisser Kaliphone Sall cet insulteur public s’en tirer à si bon compte, avec à la clef, une invitation à dîner et une interview du président Sall et de son épouse ? Il s’en était pris au chef de l’Etat et à toutes les institutions notamment l’assemblée nationale, la police, la gendarmerie, etc. mais a été reçu avec honneur à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal en France. Consternantes ont été ces insultes à un point tel que même les adversaires les plus irréductibles du président Sall étaient choqués et peinés. Une désacralisation d’une grande ampleur des institutions de la république. Qui s’en était ému ? Où étaient toutes ces personnes qui s’offusquent aujourd’hui des propos d’Ousmane Sonko ? Macky Sall n'avait pas le droit de tolérer cela, lui qui a hérité des institutions de ses prédécesseurs. Ne voudrait-il pas les transmettre de manière aussi propre qu’il les avait reçues ?
Il y a bien à s’interroger de ce qui arrive au pays de Senghor. Soit les Sénégalais sont devenus amnésiques ou alors ils ont une mémoire sélective. Le président Sall a par exemple récemment déclaré, lors de cette mémorable coupure au King Fahd, que l’on n’a pas la culture de la sanction. Ce qui veut, en d’autres termes, dire que si on veut sortir de cette spirale de violence verbale et de dérives ethnicistes, il faut bien commencer par sanctionner leurs auteurs, de manière à ce qu’un Ahmed Suzanne Camara n’osera plus appeler au meurtre en toute impunité, à plus forte raison que de réitérer son acte.
Dans le même temps, peut-on vraiment accuser le président Sall de stigmatiser la Casamance ? N’oublions quand même pas qu’il a eu, en termes de gestion de la rébellion, une accalmie que ses prédécesseurs n’avaient pas réussi à obtenir. De plus, ce dernier a beaucoup participé à l’érection d’infrastructures dans le sud, comme les ponts de Marsassoum sans oublier les pistes de production, les réalisations du Pudc et la construction et la réhabilitation des aéroports de Bignona et de Ziguinchor. Ce n’est en tout cas pas sur un bilan infrastructurel qu’on se plaindra de lui, même s’il y a des réserves sur le coût des infrastructure et leur caractère structurant. La gouvernance est bien plus importante et c’est sur ce plan là qu’il pêche lourdement.
Une certaine presse, en cause dans la pauvreté du débat
Mais dans ces débats stériles et sans consistance, une certaine presse télévisuelle et des émissions d’un nouveau genre filmées sur certains sites d’informations en ligne, sont responsables de l’indigence du débat. Il faut le dire, il y a eu recul sur ce plan. Et, il est clair que de la même façon que le déficit d’encadrement politique produit des nouvelles élites fougueuses mais sans génie, de la même manière le déficit d’encadrement dans les rédactions, a produit une génération de journalistes moins talentueux que leurs aînés. Et c’est là que réside le véritable problème car non seulement ceux qui conduisent les émissions sont de plus en plus jeunes, inexpérimentés, mais ils souffrent en plus d’un déficit criard de niveau et de culture générale, en plus de ne pas bien connaître les faits. Sur les sujets d’ordre scientifique et technique liés au droit, l’économie, les finances et autres, c’est l’hécatombe. La conséquence est inéluctablement des débats au ras de pâquerettes avec généralement des invités pas suffisamment à la hauteur des questions et attentes, et à même d’apprendre des choses au téléspectateur et à l’internaute.
En suivant les dernières polémiques liées à l’audience d’Ousmane Sonko et Cissokho Emballo, il y a à se demander quel est d’ailleurs l’objectif du journaliste Madiambal Diagne dont le soutien au chef de l’Etat n’est plus un secret pour personne. Etait-il d’informer le public ou de dénigrer un adversaire de Macky Sall ? Nous apprendre que l’audience a été sollicitée par Alioune Tine au nom d’Ousmane Sonko, n’est-ce pas une manière de montrer des accointances entre l’acteur de la société civile et l’opposant de Macky Sall ? N’était-il pas plus simple pour le journaliste qu’il est, pose la question directement à Alioune Tine afin qu’il confirme ou pas ? Outré par l’attitude de Mandiambal Diagne, Alioune Tine, joint par Seneweb, a émis le souhait de tourner la page : « J’en ai fini avec cette histoire. Quand on a affaire à une personne de mauvaise foi, il est inutile de polémiquer et je n’ai du tout pas envie de lui répondre. Je fais mon travail avec une conscience tranquille ».
Et même si Alioune Tine n’a pas démenti de manière explicite les allégations de Madiambal Diagne, faisant savoir qu’il n’y a guère longtemps qu’il a aidé des femmes du Mali venues vers lui pour une aide à rencontrer le président Macky Sall, il a révélé faire ce genre de choses tous les jours. « La manière dont il (Madiambal) a relaté l’histoire n’est pas vraie. On veut faire toute une affaire, de choses totalement insignifiantes », a-t-il précisé.
L’ancien Coordonnateur de la Raddho n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer une campagne de dénigrement orchestrée contre lui déclarant que la première vient du ministre de l’Enseignement supérieur. « C’est comme si certains ont l’ambition de me liquider », a-t-il fait remarquer. Poursuivant celui-ci déclarera qu’il ne se laissera pas intimider.
De quoi se demander ce qui fait vraiment courir Madiambal ? Lui le journaliste qui ne dirige pas son journal « Le Quotidien », mais dont l’ombre est bien présente. En atteste cette chronique qu’il anime tous les lundis et qui ne s’attaque, à longueur de semaine, qu’à Ousmane Sonko.
Ce mercredi 13 juillet son journal « Le Quotidien » a remis une couche sur cette affaire avec un titre (Rencontre Emballo-Soko - Sweet d’une audience) qui fait référence à l’affaire sweet beauty comme pour dire qu’il s’agit là d’une suite de l’audience et son lien avec l’affaire de supposé viol. L’article en question nous apprend que les échanges ont porté sur les questions de politique intérieure de la Guinée Bissau et la situation personnelle d’Ousmane Sonko. En d’autres termes, c’est un deal que le leader de Pastef a proposé au président Emballo, à savoir d’intercéder en sa faveur en vue d’un non-lieu dans l’affaire de plainte pour viol par Adji Sarr et de la libération de tous les membres de Pastef emprisonnés. La contrepartie serait de la part d’Ousmane Sonko, d’obtenir de son ami Domingos Simoes Preira, un apaisement de la tension politique à Bissau et voire même un exil partiel au Portugal ou dans une capitale de son choix.
Sacré Madiambal, il ne lâche jamais l’affaire. Son différend avec le juge Téliko a suffisamment montré que, malgré les revers qu’il a essuyés en justice, il persiste dans sa logique de mener des combats à mort. Pour le journaliste qu’il est, on aurait aimé qu’il soit un peu plus équilibré dans la production de l’information. Beaucoup sont ainsi amenés à croire qu’il combat tous ceux qui ont maille à partir avec régime, dont font malheureusement partie le juge Souleymane Téliko et l’opposant Ousmane Sonko : l’un critiquant l’administration de la justice, l’autre l’opposant le mieux placé face au président Sall.
A l’émission « Entre deux » du mercredi 13 juillet sur la 2 S TV, Alioune Tine, présenté comme le facilitateur, est revenu à la charge pour apporter davantage de précision. « C’est un journaliste du quotidien Les Echos qui m’a accroché pour me dire que Embalo a besoin de moi. Embalo m’a demandé ce qui se passe à Dakar et je lui ai tout raconté. Ensuite, il m’a demandé de lui indiquer ce qu’il peut faire. On a échangé et il m’a informé qu’il sera à Dakar les 5, 6 et 7 (juillet). C’est comme ça qu’il m’a fait part de sa volonté de recevoir Sonko et j’ai facilité la rencontre en lui indiquant l’adresse de Sonko. Je n’étais pas présent à l’audience, c’est de chez moi que j’ai appris tous les commentaires à ce sujet ». Et celui-ci d’ajouter que même des opposants togolais le contactent pour avoir une rencontre avec Ousmane Sonko.
Ainsi, l’ancien patron de la Raddho (Rencontre africaine des droits de l’homme) précise qu’il mène des médiations jusqu’au Tchad. « Même le président Embalo est confronté à des problèmes dans son propre pays et ces problèmes sont plus graves que ceux que traverse le Sénégal, d’ailleurs récemment j’ai contacté l’ancien Premier ministre de la Guinée Bissau Aristide Gomez, ce dernier m’a prié de conduire une médiation », dira l’ex-coordonnateur du M23.
Mais au-delà de tout ce que l’on peut imaginer et faire comme constat, il reste que la confusion quasi généralisée, l’ambiance de violence verbale et les polémiques tous azimuts, n’ont qu’une cause, la faillite d’une certaine intelligence de la politique, qui est la conséquence (ou cause ?) de l’ensauvagement de l’espace publique.