NETTALI.COM -3 mois avec sursis, c’est la peine que le tribunal des flagrants délits de Dakar a infligé à Mamadou Tall Thiombane, président d'une association de parents d’élèves d'une école à Rufisque. Il a violenté et menacé de mort deux enseignants.
Président de l’association des parents d’élèves dans une école à Rufisque, Mamadou Tall Thiombane a perdu ses contrôles. Il n’a pas pu garder son sang-froid après que sa petite fille a été tabassée par sa maîtresse. Il est allé dans l’école de cette dernière pour y créer le scandale. Il a débarqué dans l’établissement scolaire, l’insulte à la bouche. Il menaçait de corriger, contre tout gré, la maîtresse qui a frappé sa petite-fille. Il s’est battu avec l’un des enseignants de l’école jusqu’à lui causer des blessures. « Il est venu à l'école, l'insulte à la bouche. Quand le directeur l'a interpellé, il a continué à proférer ses injures. Il a dit qu'il va régler mon compte une bonne fois pour toute. Il a dit clairement qu'il allait me tuer », a déclaré Madame Diallo, la maitresse pour expliquer le comportement du prévenu. Son collègue, M. Seck avec qui il s’est bagarré a soutenu la même chose.
« C’était le 16 juin 2022. Il criait et insultait tout le personnel. J'ai demandé au directeur de le faire sortir. Les élèves étaient en train de composer. Il a dit qu'il ne va pas quitter les lieux tant qu'il ne fera pas ce qu'il veut. Il voulait aller dans la classe de Madame Diallo », a expliqué Mamadou Seck qui, s’en est sorti avec une fracture à la clavicule droite lors de la bagarre.
Revenant sur les faits, le prévenu a indiqué que s’il a eu ce comportement, c’est parce que sa petite fille a été tabassée par sa maîtresse Mme Diallo avec un fouet en bronze. Elle s'est retrouvée avec des blessures à la hanche. « L'inspecteur m'avait demandé de rester chez moi et qu’il allait régler le problème. Il a même constaté les blessures. Quand je suis parti à l'école, j'ai trouvé le directeur sous l'arbre. M. Seck m'a demandé de sortir de l'école. Il m'a poussé, avant de me donner un coup de poing. J’ai riposté et on est tombés ensemble. Il a voulu arracher mon œil gauche avec ses deux doigts. Ses collègues et la femme du gardien m'ont pris à partie. Cette dernière était armée d'un pilon. Je n’ai pas insulté Mariéme Diallo. Je l'ai vu pour la première fois ici », s’est défendu le prévenu, soutenant qu’il ne voulait pas se bagarrer. Mais il voulait juste régler le problème à l’amiable.
Cependant le prévenu a été chargé par le témoignage de M. Ndoye.
Le parquet a requis l’application de la loi là où les deux plaignants ont désisté.
L’avocat de la défense a plaidé la clémence car, à son avis, les parties optent pour un apaisement. Selon lui, les explications données par mon client sont logiques. Les blessures de M. Seck ont été causées lors d'une bagarre. Il n'a jamais eu l'intention de le blesser.
Rendant sentence, le tribunal a condamné à trois mois avec sursis le prévenu