NETTALI.COM - Le corps de François Mancabou a été autopsié dimanche dernier à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Un diagnostic qui confirme les conclusions du procureur de la République.

La publication de ce jeudi 21 juillet du journal Libération rapporte que le corps de François Mancabou, décédé alors qu’il était en détention dans le cadre de l’enquête sur la «Force spéciale» dont il serait membre, a été autopsié dimanche dernier à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. A en croire le journal, l’expertise a été menée par des spécialistes désignés par l’Ordre des médecins du Sénégal. Le rapport des légistes va dans le sens de la thèse avancée par le procureur de la République lors de son point de presse suivant l’annonce du décès de la victime.

L’autopsie, selon la même source, conclut que François Mancabou est mort d’une «fracture du rachis cervical ayant entraîné des complications neurologiques». Il nous est également revenu que les légistes déclarent n'avoir relevé aucune trace de violence sur le corps de la victime.

Pour mémoire, suite à l’annonce du décès de François Mancabou, le procureur avait déclaré devant les journalistes que ce dernier a succombé à ses blessures contractées lors de sa garde à vue. Ce jour-là, avait précisé le chef du parquet, le défunt avait violemment cogné la porte de sa cellule avant de s’évanouir. Il est mort après quelques semaines d’hospitalisation dans une structure de santé.

A l’exception de Pape Mamadou Seck, qui s’est évadé du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, tous les membres supposés de la «Force spéciale» gardés à vue en même que François Mancabou, auraient confirmé que la victime a lui-même cogné la porte du violon du commissariat central de Dakar. Ils se seraient confiés aux éléments de la DIC, qui sont chargés de l’enquête.

La famille de François Mancabou ne croit pas à cette version. Elle défend que ce dernier est décédé de tortures qu’il aurait subies lors de sa garde à vue. Elle n’avait pas apprécié que l’autopsie ait été pratiquée à son insu et sans la présence d’un expert de leur choix. Son avocat, qui n’écarte pas de recourir à une contre-expertise, disait attendre le rapport d’autopsie avec l’espoir que la thèse des tortures soit confirmée.