NETTALI.COM-Regrettant les manifestations qui ont engendré des morts, Dr Cheikh Guèye, secrétaire général du Cudis estime que la démocratie sénégalaise est malade depuis très longtemps.
La mort d’Idrissa Goudiaby et de François Mancabou était au menu des débats du Jury du dimanche. Dr Cheikh Guèye, secrétaire général du CUDIS (Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal ) pense qu’il n’est pas normal que nous acceptions que ces morts rentrent dans la normalité, d’avoir un pays qui se dit une victime démocratique et qui compte ses morts à chaque campagne électorale, à chaque manifestation. « Je considère que la démocratie ne doit pas générer des morts. Nous ne devons pas accepter que ça rentre dans la normalité. C’est pour cela que je considère qu’il faut avoir un nouveau départ pour notre démocratie », a souligné Dr Cheikh Guèye.
Il rappelle qu’on a fait depuis peut-être 1993 avec ce consensus dans la gestion électorale. Mais globalement depuis l’Indépendance, on a toujours vu les manifestations de la maladie de notre démocratie. « Un Président qui emprisonne son principal opposant, des partis politiques qui se multiplient à l’infini. Toutes ces manifestations y compris les morts sont des signes de la maladie de notre démocratie », dénonce-t-il. Ainsi, il espère que justice se fera.
Cependant, M. Guèye signale qu’ils ont depuis quelques mois craint qu’il y ait autant de morts dans les manifestations politiques. « C’est pour ça que nous avions décidé de mettre le curseur sur la charte de non-violence à travers des appels. Nous avions demandé aux hommes politiques de la prendre en compte dans leurs démarches et leurs stratégies », dit-il.