NETTALI.COM - Dans un entretien paru sur le site officiel de la Ligue 2, le nouveau joueur du Pau FC s’est confié sur son douloureux passage à Newcastle. Impossible de lui trouver une place dans l'effectif des Magpies, Henri Saivet a voulu tout arrêter.
Zéro match avec l’équipe première ces trois dernières saisons, huit matchs en tout pour un but. Tel est le bilan d’Henri Saivet à Newcastle, qu’il a rejoint lors du mercato d’hiver de 2016 en provenance des Girondins de Bordeaux. Pris dans des choix incompréhensibles de la part de ses différents entraîneurs chez les Magpies, le milieu de terrain offensif a vécu cinq années cauchemardesques. En fin de contrat l’été 2021, il est resté sans club pendant une saison. Une épreuve difficile comme l’a confié le Sénégalais de 31 ans.
"C’était une période très compliquée car je n’avais aucune perspective à moyen ou long terme. Un an, c’est extrêmement long. On en arrive à se demander s’il ne faut pas tout arrêter, si l’on est assez bon… Le fait d’avoir eu des opportunités de partir dans les pays du Golfe m’a motivé. Je me disais qu’il y avait encore des gens qui croyaient en moi, mais ma priorité était de rester en Europe et en France", raconte Henri Saivet qui revient sur la difficulté de retrouver un club pendant cette période.
"Comme je venais de Premier League, certains clubs se sont peut-être dits que cela ne serait pas possible financièrement. Pourtant, lorsque certains venaient discuter avec moi, ils étaient surpris par ma position, car ils voyaient que je n’avais pas de prétentions particulières. Ce que je voulais, c’était juste rejouer au football. De plus, la Covid a joué un rôle important car beaucoup d’autres joueurs ont été dans mon cas, en se retrouvant sans club", a-t-il poursuivi.
"Dans un premier temps, la fréquence de mes entraînements était importante mais, au fur et à mesure, je me disais, selon la période de la saison, que je pouvais en faire un peu moins. Car je savais que les clubs n’allaient plus recruter. Donc je réduisais un peu mes séances… Ce qui me permettait aussi de m’aérer, de voir autre chose. Ne plus être à 100% concentré sur le football. Cela m’a sans doute permis de me maintenir mentalement et de ne pas craquer. J’ai utilisé le basket comme échappatoire, en jouant un peu, mais surtout en assistant à des matchs. J’ai voyagé aux Etats-Unis pour voir de la NBA. Et comme je connais quelques joueurs français, j’ai aussi été regarder des matchs du championnat de France", a conclu le vice-champion d'Afrique en 2019.