NETTALI.COM -Devant le "Jury du dimanche", l’enseignant chercheur et assistant de droit public à l’Ucad est revenu sur la question de la nomination du Premier ministre. Selon lui, Macky Sall n'est pas obligé d'attendre la publication officielle des résultats pour le faire. Celui-ci pense d'ailleurs qu'il pourrait ne pas être issu de la majorité.
Enseignant chercheur et assistant de droit public à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ngouda Mboup était l’invité du "Jury du Dimanche". Interpellé sur la question de la nomination du Premier ministre qui, depuis sa réintégration, tarde à se concrétiser, le juriste a, dans ses explications, pris le contrepied de ceux qui pensent que le Premier ministre ne peut être nommé qu’après la publication définitive des élections législatives du 31 juillet dernier.
« Le Chef de l’Etat n’est pas tenu d’attendre l’installation de l’Assemblée nationale pour nommer un Premier ministre », a déclaré l’invité du "Jury du dimanche", estimant que tout report constituerait une violation continue de la Constitution. Car, martèle-t-il : « rien n’interdit au président de la République de le faire, même si l’élégance républicaine voudrait qu’il attende au moins la proclamation des résultats officiels ».
A en croire le juriste, le prochain chef du gouvernement pourrait ne pas provenir du camp de la majorité, si l’on se fie aux résultats provisoires sortis des urnes à l’issue des dernières consultations électorales. Et, pense-t-il : « si le Premier ministre doit provenir du camp de l’opposition, ce sera forcément quelqu’un qui sera choisi par le président de la République d'un commun accord avec l’opposition. Parce qu’il faudrait que les coalitions de l’opposition puissent discuter entre elles pour pouvoir s’accorder sur un profil et même sur la composition du gouvernement. Ça, c’est autre chose, c’est une option ».
D’après Ngouda Mboup, Ousmane Sonko ne devait pas dire qu’il ne serait pas Premier ministre de Macky Sall. A ses yeux, cela signifie qu’en cas de négociations, son parti pourrait être écarté au profit d’autres leaders.