NETTALI.COM - Les ex-travailleurs d’Ama Sénégal, de la Sotrac et de la Sias refusent de suspendre leur grève de la faim. Ces derniers réclament 13 milliards de francs Cf à l’Etat. 7 grévistes ont été évacués pour des soins.
Depuis le 20 juillet dernier, les ex-travailleurs d’Ama Sénégal, de la Sotrac et de la Sias sont en grève de la faim pour réclamer 13 milliards de francs Cfa à l’Etat du Sénégal. Ces derniers ont fait une sortie, ce mardi, pour souligner qu’ils ne sont pas dans les dispositions d’interrompre leur diète.
"Nous sommes toujours dans la mosquée au terminus de liberté 5, continuant à observer notre mot d’ordre de grève de la faim. Comme nous l’avions dit, nous ne lèverons jamais ce mot d’ordre tant que l’Etat n’aura pas mis la main dans la poche pour nous payer la somme de reliquataire que nous réclamons et qui se chiffre à 13 milliards de francs Cfa. Malgré les évacuations, malgré les votes qui se sont déroulés le 31 juillet dernier, malgré la fête de la Tamkharit, nous avons maintenu notre mot d’ordre de grève pour toujours réclamer à l’Etat nos droits", a déclaré Ousseynou Diop, porte-parole des grévistes sur Rfm. Il poursuit : "Nous avions commencé la grève de la faim dans la nuit du 20 juillet dernier. Nous sommes aujourd’hui à notre 7e évacuation mais, heureusement, que ces sociétés qui font 5063 agents ont inscrit 120 volontaires qui se succèdent dans cette mosquée pour observer la grève de la faim. A chaque fois qu’un travailleur est évacué, un autre le remplace pour que fondamentalement l’Etat nous écoute et vienne à notre secours pour nous donner ce qu’il nous doit."
A en croire Ousseynou Diop, malgré toutes les actions que lui et ses camarades sont en train de mener, l’Etat n’a jamais réagi. Il rappelle que lors de la campagne électorale, le ministre de la Pêche, Alioune Ndoye, ci-devant tête de liste de Benno à Dakar, est passé devant la mosquée où ils observent leur diète. Et, signale-t-il, "nous lui avons dit la détresse des travailleurs concernant ce dossier, mais il n’est même pas descendu nous voir".