NETTALI.COM - La sentence est tombée. Malick Gaye, receveur de Dakar Dem Dikk qui avait battu à mort son fils pour vol de 11 000 francs CFA, a écopé de 2 ans dont 6 mois ferme. Les deux médecins sont condamnés à 1 an avec sursis.
En rendant sa sentence, le tribunal des flagrants délits de Dakar n’a pas suivi le parquet qui avait requis 5 ans ferme contre Malick Gaye, receveur à Dakar Dem Dikk, poursuivi pour coups mortels après qu’il a battu à mort son fils qui a volé ses 11 000 francs CFA. Le prévenu a été condamné à la peine de 2 ans dont 6 mois avec sursis.
Les deux médecins poursuivis pour fausse certification de décès ont pris, chacun, un an avec sursis.
Pour rappel, le sieur Malick Gaye avait constaté que ses 11 000 francs CFA avaient disparu. Il avait soupçonné son fils de l’avoir volé. Il l’a sévèrement battu. Non seulement le garçon vomissait mais également il se plaignait de douleurs musculaires. Quelques jours plus tard, la grande faucheuse livre son verdict. Le jeune garçon passe de vie à trépas.
Arrêté et placé sous mandat de dépôt, le receveur à Dakar Dem Dikk a été attrait à la barre. Il avait nié les faits qui lui sont reprochés. Ce, même s’il avait reconnu avoir corrigé le défunt avec un bâton. « Je lui ai administré des coups aux fesses et à la jambe mais, je ne me rappelle pas l’avoir frappé sur la tête, parce qu’il y avait une coupure de courant », expliquait-il. A l’en croire, sa tête a cogné à la porte du salon quand il a tenté de s'enfuir. Il est tombé malade le lendemain. « Je lui ai acheté des médicaments à la pharmacie. J’ai essayé aussi la médecine traditionnelle, malheureusement il a rendu l'âme le vendredi », confiait le père, révélant que c’était la énième fois que le défunt lui volait de l'argent. Poursuivant ses explications, M. Gaye a voulu se dédouaner en soutenant qu’il est suivi depuis 2001 à Dalal Xel car il souffre de troubles psychiques. Une thèse confirmée par sa femme.
Poursuivi pour fausse certification de décès, le médecin Moustapha Bâ avait laissé entendre que son tort c’est d’avoir constaté le décès à la morgue. « J'ai ausculté le cadavre à la morgue. J'ai demandé à son papa s’il était malade et il a répondu par l'affirmative. Je n'ai pas constaté de blessures à la tête », se défendait-il. Son collaborateur Ibra Sarr attrait pour exercice illégal de la médecine, fausse certification de décès, avait déclaré être un médecin généraliste. « J'ai soutenu ma thèse le 28 octobre 2021. Je voulais faire une spécialisation mais je n’ai pas pu et j'ignorais que je devais m'inscrire au tableau de l'Ordre des médecins », soutenait le prévenu. Sur la fausse attestation, il avait déclaré l’avoir établie sur instruction de Dr. Bâ.