NETTALI.COM - Prévue le 12 septembre prochain, l'installation des nouveaux députés risque de sonner l'implosion de l'inter-coalition Yewwi-Wallu. Les deux coalitions font face à un choc des ambitions. Et les positions des uns et des autres sont difficilement conciliables.
Les leaders des coalitions Yewwi Askan wi et Wallu Sénégal avaient prévu de se rencontrer ce mercredi pour arrondir les angles avant l'installation de l'Assemblée nationale prévue le 12 septembre prochain. L'inter-coalition doit s'entendre sur une liste de candidatures à présenter pour le bureau de l'Assemblée nationale. Mais les deux coalitions font face à un choc des ambitions qui risque de les mener vers l'implosion. Plusieurs membres des deux coalitions élus députés ont déjà exprimé leur volonté de briguer le fauteuil de président de l'Assemblée nationale. Du côté de la coalition Wallu Sénégal, c'est Lamine Thiam qui est choisi par Me Abdoulaye Wade comme candidat au poste de président de l'Assemblée. Mais ce choix ne fait pas l'unanimité au sein de la coalition. Le député Cheikh Abdou Bara Doly Mbacké de Touba ne cache pas son ambition de se lancer dans la course à la succession de Moustapha Niasse. Suffisant pour que certains regrettent le fait que Me Abdoulaye Wade et le Parti démocratique sénégalais (Pds) n'aient pas parlé avec les autres membres de la coalition avant d'annoncer la candidature de Lamine Thiam.
La situation est encore plus difficile pour Yewwi askan wi. Même si Ahmed Aïdara est le seul à avoir publiquement déclaré sa candidature, au moins quatre autres députés ont informé Khalifa Ababacar Sall de leur volonté de se porter candidat à la candidature de Yewwi. Ainsi, pour éviter une implosion avant l'heure, les leaders de Yewwi et de Wallu ont décidé de laisser aux deux coalitions le temps de trancher d'abord au sein de chaque instance avant de réunir l'inter-coalition. Ce qui est loin d'être une mince affaire.
Il s'y ajoute que Yewwi va aussi devoir gérer la polémique sur le cumul de mandats. Pour certains, les maires élus députés doivent démissionner. Sauf que tout le monde ne l'entend pas de la même oreille.
Par contre, Yewwi askan wi et Wallu Sénégal ont fait de grands pas en ce qui concerne la constitution des groupes parlementaires. "On s'est entendu pour avoir au moins trois groupes parlementaires", confie un député élu sur la liste de Wallu Sénégal. A en croire notre interlocuteur, l'opposition pourrait avoir plus de trois groupes. "On attend de voir ce que fera Benno Bokk Yaakaar parce que nous sommes sûrs que la mouvance présidentielle n'aura pas un seul groupe sinon elle risque d'être mise en minorité au sein du bureau de l'Assemblée nationale", explique ce responsable de l'inter-coalition Yewwi-Wallu.