NETTALI.COM - Accusée d’avoir porté des coups qui ont entrainé la mort de sa voisine Ndioba Niang, Fanta Djiba a été condamnée par le tribunal des flagrants délits de Dakar à une peine de six mois assortis du sursis.
C’était de la bagarre entre Fanta Djiba et sa voisine Ndioba Niang. Mais, celle-ci a viré au drame car la dernière citée rendra l’âme. Attraite à la barre des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Fanta Djiba avait du mal à s'expliquer sur la mort de la victime, chez qui elle loge à Fass, depuis 19 ans.
Submergée par les larmes, la quadragénaire, mère de quatre enfants, renseigne que même si leurs deux familles nouaient d’excellentes relations, elle et la victime n’étaient pas en bons termes. Au mois de juillet, leurs relations se sont envenimées après des bisbilles à cause de l’utilisation du robinet. Les choses sont allées de mal en pis. Le 2 août, le drame est survenu. « Alors que j’étais à l’entrée de la maison avec une de mes cousines qui était venue lui rendre visite, Ndioba, au lieu de demander qu’on lui cède le passage, nous a bousculées. J’ai ainsi attendu qu’elle soit de retour pour répliquer. Avec mes mains, je l’ai bousculée et elle est tombée. Mais elle s’est relevée avant de rejoindre leur appartement qui se trouve à l’étage », raconte Fanta Djiba.
Selon son récit, le lendemain son époux l’a informée des graves blessures de la victime. Ndioba était en effet grièvement blessée avec des fractures à la cheville et au niveau de la hanche. « Je suis allée la voir à l’hôpital. A sa sortie, chaque jour je me rendais à son chevet pour connaître l’évolution de sa santé. D’ailleurs, elle a été totalement prise en charge par mon époux. Je ne lui souhaitais nullement la mort », dit Fanta en pleurs.
Le frère de la défunte et la cousine de la prévenue ont eux regretté la tournure des choses en insistant sur le bon rapport de voisinage entre les deux familles.
Le parquet a requis l’application de la loi.
Quant à la défense, elle a plaidé la relaxe. Selon les avocats, la mort n’est pas liée aux blessures. « L’hôpital a attendu 24 jours pour effectuer l’opération. Ce après avoir reçu la caution. C’est une négligence médicale. Nos hôpitaux sont des mouroirs. Je suis désolée de le constater. Si la responsabilité de Fanta existe elle est résiduelle », a plaidé un des conseils de la prévenue.
Après délibéré, le tribunal a reconnu Fanta Djiba. Il l’a condamnée à une peine de six mois assortis du sursis.