NETTALI.COM - En colère contre l’Etat, surtout le désormais ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a décidé de leur retirer leurs primes internes, les travailleurs des ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche entrent en «guerre» contre le nouveau gouvernement du Président Macky Sall. Une grève qui a démarré ce mercredi et qui se poursuit jusqu'à vendredi.
L’équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Amadou Ba a du pain sur la planche. Elle devra, sans doute, faire face, les prochains jours, à une montagne de revendications. Et pas des moindres, sur le plan financier. Les représentants des différents syndicats déroulent leurs plans d’actions.
Après les préavis de grève des agents de la santé, des collectivités territoriales et de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna, l’intersyndicale des travailleurs des ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est entrée dans la danse. Elle vient de décréter une grève de trois (3) jours à compter de ce mercredi 21 jusqu’au vendredi 23 septembre 2022.
En conférence de presse au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Chérif Sambou, porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs des ministères de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, et ses camarades comptent se battre corps et âme contre l’Etat pour recouvrer leurs avantages. Ils s’en sont pris directement à l’actuel Directeur de cabinet du président de la République, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre d’alors des Finances et du budget, qu’ils accusent d’avoir retiré l’indemnité interne dont bénéficient les agents de l’intersyndicale.
Les acteurs du secteur primaire revendiquent ce qui leur revient de droit. «Cette forfaiture ne passera pas. Nous allons nous battre. Abdoulaye Daouda Diallo n’aura pas la paix, même s’il n’est plus au ministère des Finances et du budget. Moralement, c’est inhumain. Comment peut-on arracher à des agents du secteur primaire leurs indemnités internes ? Tout le monde sait que nous sommes les parents pauvres de l’administration. Nous décrétons trois jours de grève pour nous faire entendre par l’Etat», a fait savoir Chérif Sambou, par ailleurs coordonnateur de la cellule de communication de l’intersyndicale des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture.
Pour Chérif Sambou et Cie, s’il faut supprimer des primes, il est plus judicieux de supprimer les primes de recouvrements et les fonds communs dont bénéficient le ministre des Finances et autres. «L’ex ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, n’est pas logique avec lui-même. S’il faut supprimer des primes, il devait commencer par supprimer les fonds de recouvrement, les fonds communs et les fonds libres que l’on perd dans nos budgets et qui leurs reviennent», confie Chérif Sambou. Qui ajoute : «Nous luttons pour la matérialisation de la promesse afférente à l’indemnité de logement dont l’objectif est d’améliorer nos conditions de vie.»