NETTALI.COM - A quelques heures du face-à-face entre Ousmane Sonko et le juge d'instruction, les leaders de "Yewwi askan wi" se disent sereins. Mais Khalifa Ababacar Sall avertit qu'il peut arriver pire que la situation vécue en mars 2021.
"Le Sénégal a besoin de paix", a insisté Khalifa Ababacar Sall, ce mercredi 2 novembre, lors de la conférence de presse des leaders de "Yewwi askan wi". A en croire l'ancien maire de Dakar, il va se passer, demain jeudi, "un événement que chaque Sénégalais redoute". "Un événement redouté non pas parce que les gens ont peur, mais plutôt parce qu'ils en ont marre des injustices. C'est une situation exceptionnelle parce qu'on pensait qu'après 2013 et 2017, aucun leader politique ne vivrait une situation comme celle-ci, surtout quand il s'agit d'accusations fondées sur rien du tout", a-t-il souligné.
D'ailleurs, explique Khalifa Sall, "si certains sont inquiets, d'autres sont révoltés parce qu'on ne peut pas s'empêcher de penser à mars 2021". "Nous ne pouvons pas exclure une réédition de mars. Nous ne le souhaitons pas. Mais nous ne saurions exclure une réédition de mars. Il peut se passer pire qu'en mars 2021. Et les conséquences pourraient être désastreuses pour tout le monde", dit-il. Non sans rassurer : "Yewwi askan wi est dans une posture de responsabilité. Nous allons accompagner le président Ousmane Sonko, comme nous l'avons fait depuis toujours dans cette épreuve et nous sommes prêts à tout assumer." Mais l'ancien maire de Dakar s'empresse de préciser : "Si la justice fait son travail correctement, nous n'avons aucun problème. Mais s'ils veulent autre chose, nous ferons face. On ne peut plus accepter dans ce pays que le pouvoir choisisse à chaque fois ceux contre qui il doit se battre. Parce que tout ceci n'a qu'un seul objectif : comment liquider un adversaire politique."