NETTALI.COM - Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication des télécommunications et de l’économie numérique, a demandé aux organisations de presse dont le CAP (Coordination des associations de presse) de "faire attention" dans leur combat pour la libération de Pape Alé Niang, journaliste d’investigation mis en prison pour notamment divulgation d’informations classées "secret défense". Devant le Grand Jury de ce dimanche, il estime que le journaliste d'investigation a "fauté" et souligne que ce n’est pas tout combat d’un journaliste qui doit engager toute la corporation.
Le ministre de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique a livré le fond de sa pensée sur cette affaire judiciaire qui défraie la chronique depuis deux semaines. Me Moussa Bocar Thiam pense que le journaliste et patron du site d’informations Dakar Matin a fauté.
"Est-ce que pour des raisons d’opinions politiques ou de penchant pour un camp ou pour un autre, cela devrait permettre de faire des dérives? ", s’est d’emblée interrogé le ministre de la Communication sur la Rfm, selon qui, "la liberté d’expression est encadrée et limitée par des exceptions prévues par la loi et les règlements dont le secret défense".
De ce fait, le ministre a interpellé les organisations de presse comme la CAP en leur demandant de faire attention. "Ce n’est pas tout combat d’un journaliste qui est le combat de la corporation", a-t-il précisé.
Rappelons que le Directeur de Dakar Matin, Pape Alé Niang, a été inculpé, entre autres, de "diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques". Il a été placé sous mandat de dépôt mercredi après trois jours de garde à vue au commissariat central de Dakar.