NETTALI.COM - Dans le cadre de sa campagne pour la libération de Pape Alé Niang, la Coordination des associations de la presse (Cap) a rencontré ce lundi les organisations de défense des droits de l'homme. Occasion saisie par Seydi Gassama pour mettre en garde ceux qui ont envoyé le journaliste en prison.
La Coordination des associations de la presse (Cap) peut compter sur Amnesty international et les autres organisations de défense des droits de l'homme pour mener son combat pour la libération du journaliste. C'est en tout cas ce qui est ressorti de la rencontre de ce lundi entre la Cap et les défenseurs des droits de l'homme.
"Le combat que la Cap mène en ce moment est un combat pour le respect d'une liberté fondamentale dans un Etat démocratique. Il s'agit de la liberté de la presse. Sans une presse libre et forte, sans une protection des journalistes, on ne peut pas avoir un Etat démocratique", a laissé entendre Seydi Gassama qui a parlé au nom des organisations de défense des droits de l'homme. Le directeur exécutif d'Amnesty international section Sénégal souligne que "c'est donc un combat essentiel pour préserver une liberté fondamentale, mais aussi pour préserver les acquis démocratiques de ce pays".
"C'est pour cela, dit-il, que nous sommes venus nous joindre à la Cap. Il est nécessaire de faire la jonction des forces, de faire campagne sans relâche jusqu'à ce que Pape Alé Niang soit libre, jusqu'à ce que la liberté d'expression et le droit du public à l'information soient pleinement respectés par les autorités." Et de rassurer : "Nous sommes absolument déterminés parce que, pour nous, les journalistes sont des défenseurs des droits humains. Lorsqu'un journaliste est emprisonné, nous nous sentons donc concernés. Notre engagement sera total. Nous allons mobiliser nos réseaux au niveau national, régional et international. Nos moyens seront mutualisés avec les moyens de la Cap pour mener ce combat avec succès."
Seydi Gassama se dit convaincu que les libertés sont en danger au Sénégal. Ce qui le pousse à appeler les Sénégalais à faire abstraction des appartenances politiques pour mener le combat. Nous allons mener et gagner ce combat. "Les gens qui ont mis Pape Alé Niang en prison, qu'ils soient des juges, des militaires en uniforme ou des hommes politiques, n'auront pas la paix tant qu'il ne sortira pas. Leurs rôles dans la persécution des journalistes doivent être connus et que les conséquences juridiques soient tirées le moment venu tant au niveau national qu'international", a-t-il averti.