NETTALI.COM - Le Général Mamadou Mansour Seck, ancien Chef d’Etat-major général des Armées (Cemga) du Sénégal, s’est exprimé sur la disparition des agents Didier Badji et Fulbert Sambou. Il a rappelé l’histoire d’un militaire français, porté disparu depuis plus de 40 ans sur le même site. Le Général M. Seck propose l’interdiction à l’accès de cet endroit.
La proposition est du Général Mamadou Mansour Seck, ancien Chef d’Etat-major général des Armées (Cemga) du Sénégal. Le militaire demande l’interdiction de la pêche dans la zone où les deux militaires ont disparu au Cap Manuel. «C’est un endroit très dangereux. Il y a une quarantaine d’années, on a perdu un militaire français qui aimait y aller faire la pêche. Ses traces n’ont pas été retrouvées. A l’époque, j’étais à l’Etat-major. On le connaissait bien. Il était assistant technique. Sa femme avait une boutique de manucure. Elle est restée très longtemps après la disparition de son époux. On a toujours espéré retrouver le corps. Ce qui n’a pas été le cas. Le Français était au Sud de la Presqu’île, derrière l’ancien tribunal. Je pense que c’est un endroit qui devrait être interdit ou alors surveillé en permanence», suggère-t-il. Et de poursuivre : «Il y a des rochers et des vagues dans cet endroit. C’est probable qu’un corps reste coincé dans les rochers.»
Pour la procédure d’enquête en cas de disparition d’un militaire, l’ancien ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis explique : «En cas de disparition, il y a une enquête qui peut être plus ou moins longue. L’histoire par exemple de ce Français-là, quand on ne l’a pas trouvé, on était sur les dents. On a convoyé même des bateaux pour aller à la recherche. Pour dire que l’Armée, particulièrement la Marine, fera tout quand on lui donne des moyens. Si c’est même nécessaire d’envoyer des hélicoptères survoler les eaux, l’Armée fera tout pour les retrouver. Le reste, c’est du ressort de la Gendarmerie qui est chargée de l’enquête», dit-il.
Par contre, d’après le Général Seck, «on ne peut rien faire si la disparition est volontaire. Il n’y a aucune loi, à ma connaissance, pour une disparition volontaire. Une disparition volontaire, c’est comme si la personne s’est suicidée. Peut-être dans l’enquête, ils peuvent expliquer les raisons de cette disparition. Parce que je crois savoir que les deux militaires disparus sont du même village, il y a des choses que seule l’enquête peut révéler. C’est très tôt pour se prononcer. C’est à la suite de l’enquête que l’on en saura plus. Mais s’ils sont vraiment décédés, l’Armée va s’occuper de leur famille. C’est sûr», rassure-t-il.