NETTALI.COM - Entre les Bleus et les Aigles de Carthage, une seule équipe a joué au football pendant 90 minutes. Et c'est cette dernière qui a gagné. La Tunisie a battu une équipe de France complètement chamboulée par une mise au repos de ses cadres (1-0).
Le ton est donné dès les hymnes. "La Marseillaise" est sifflée et les Français prévenus : c'est un match à l'extérieur pour l'équipe largement remaniée alignée par Didier Deschamps. Déjà assuré de se qualifier, le sélectionneur a changé neuf joueurs de son onze type avec des incongruités comme Eduardo Camavinga latéral gauche ou Axel Disasi qui honore sa première sélection en Bleu directement pour un match de Coupe du monde.
Une équipe de France B impuissante
Les Tunisiens savent que face à cette équipe de France, ils ont une carte à jouer. Ils jouent donc crânement leur chance. Sur un coup franc de Wahbi Khazri, Ghandri fusille à bout portant Mandanda mais le but est refusé pour un hors-jeu (8e).
Quelques minutes plus, l'ancien Stéphanois réclame un penalty. Khazri s'effondre, stoppé par Konaté. L'arbitre dit non, le défenseur ayant bien touché le ballon (15e).
Les Tunisiens, motivés par un exploit, sont forcément beaucoup plus entreprenants. Ils profitent notamment de l'inexpérience de Camavinga, qui perd beaucoup de ballons sur son poste inhabituel. Cependant, il peut compter sur l'appui de Konaté et les retours de son "grand frère" du Real Madrid, Aurélien Tchouaméni.
Même sans Mbappé, Griezmann ou Dembélé, les Bleus parviennent quand même à se montrer dangereux, comme sur ce contre parti de leur propre camp : Fofana remonte le ballon à toute vitesse et lance Coman, mais le joueur Bayern manque le cadre (25e). Slimane répond d'un coup de tête sur un centre venu de la gauche. L'expérimenté Mandanda veille au grain (30e). Il boxe également un tir lointain de Khazri suite à une mauvaise relance de Varane (35e). Et quand le portier rennais est battu, c'est Disasi qui sauve la patrie (42e).
Fin de match confuse
Cette équipe de remplaçants semble incapable de mettre l'intensité nécessaire pour résister aux vagues tunisiennes et aux coups de boutoir de Khazri. C'est ce dernier qui trouve la faille. Au départ de l'action, Fofana perd le ballon et réclame une faute. L'arbitre fait cependant signe de jouer. Khazri éliminé Varane et trompe Mandanda (58e).
Didier Deschamps décide de sortir son arsenal du banc. Mbappé, Rabiot, Griezmann et Demébélé. De quoi redonner des couleurs aux Bleus. Sur deux corners de Grizou, la défense tunisienne repousse. Rabiot renverse sur Dembélé qui centre du gauche. Le milieu de la Juventus manque sa volée (85e). Trop peu. Trop tard. La Tunisie résiste au courage. Avec un coup de pouce de la VAR qui refuse un but de Griezmann pour hors-jeu au tout dernier moment.
La Tunisie s'offre donc un succès de prestige face aux champions du monde en titre. De quoi peut-être les consoler de leur élimination. Du côté des Bleus, Didier Deschamps pourra arguer que la nécessité de reposer son onze avant le huitième de finale et s'épargner des blessures supplémentaires. Et tant pis pour la dynamique victorieuse des premières journées.
L'exploit de l'Australie
Les Socceroos, qui ont battu le Danemark grâce à un but de Mathew Leckie à l'heure de jeu (1-0), ont réussi l'exploit, pour la deuxième fois de leur histoire, d'atteindre les huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Mercredi, Leckie a donc inscrit l'un des buts les plus importants de l'histoire de la sélection australienne. Lancé par Riley McGree, l'attaquant de Melbourne City s'est joué de l'axe Andersen-Meahle, bien lent sur ce coup-là, pour tromper Schmeichel d'une frappe croisée, sèche et précise (61e).
Pour le Danemark, demi-finalistes du dernier Euro, cette élimination au premier tour avec ce bilan d'un point sur neuf constitue une énorme contre-performance.