NETTALI.COM- Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation a regretté les violences à l’Assemblée nationale, notamment l’agression de la députée Amy Ndiaye Gnibi par deux autres parlementaires. De l’avis de Moussa Baldé, la députée « n’a pas dépassé les bornes » et qu’ « il y a lieu de revoir le mode scrutin » des parlementaires. D’autant qu’il pense qu’avec la quatrième Législature, « il y a une rupture, mais pas dans le bon sens ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur déplore l’agression dont a été victime à l’Assemblée nationale, la députée Amy Ndiaye Gnibi, suite à des propos tenus sur Serigne Moustapha Sy. « Maintenant les gens agressent des personnes parce qu’elles ont dit des opinions qui étaient contre leur marabout », se désole Moussa Baldé qui parle d’amalgame. « Quand c’est marabout, c’est marabout. Quand c’est homme politique, c’est homme politique », martèle le ministre en soulignant que lorsque des individus posent des actes politiques contre lui ou son parti, il a tendance à répondre par des actes politiques. Donc, dit-il, « il faut qu’on évite cet amalgame et qu’on sache que quand quelqu’un est homme politique, il est homme politique. Il faut qu’on respecte le champ politique comme étant un champ à part, et le champ maraboutique à part. »
Au regard de cette situation, il estime qu’il « y a une réflexion à mener et tout le monde doit revenir à la raison » et qu’il « y a lieu de réfléchir sur le mode de scrutin de nos députés. » Dans la foulée, il considère que « quand Amy Ndiaye parlait, elle parlait de politique. Donc, elle n’a pas dépassé les bornes. »
La rupture est là, mais pas dans le bon sens
Au-delà de cette affaire, le ministre de l’Enseignement a regretté et condamné les violences notées à l’Assemblée nationale durant cette législature. De l’avis de Moussa Baldé, « la démocratie a été inventée pour éviter la violence politique et si malgré qu’on a la démocratie, la violence continue, c’est parce qu’il y’a un problème. » Face à la situation à laquelle on assiste à l’hémicycle, il déclare pour s’en désoler : « nous avons une Assemblée qui semblait dire que c’est une Assemblée de rupture. La rupture est là, mais pas dans le bon sens. Je pense que ce n’est pas ce qu’attendaient les Sénégalais. »
Très critique à l’endroit de l’actuelle Législature, il déclare : « cela fait dix ans que je fréquente l’Assemblée nationale. D’abord en tant que directeur général et en tant que ministre. Il y’a eu toujours beaucoup de chahuts depuis l’existence de l’Assemblée. Mais, les gens respectaient l’hémicycle. Les empoignades qui ont eu lieu en général, c’étaient hors de l’hémicycle. On se rappelle de la savate entre le député Mbery Sylla et Sonko. Il y a eu des empoignades mais c’est toujours hors de l’hémicycle. »