NETTALI.COM - L’ affaire Amy Ndiaye continue d’animer les sessions plénières à l’Assemblée nationale. Ce lundi 5 décembre, lors du passage du ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, le député Bara Gaye de la coalition Yewwi Askan Wi a demandé au président de l’institution de "proposer une résolution afin que les poursuites cessent à l’encontre des députés’’ qui ont agressé leur collège lors d’une bagarre qui a éclaté jeudi dernier à l’Assemblée nationale.

Massata Samb et Mamadou Diop font l’objet d’une demande d’arrestation du procureur de la République et seraient introuvables, selon certaines rumeurs. Pour le député-maire de Yeumbeul Sud, cette fâcheuse situation doit être dépassée et les conditions qui ont mené à cela évitées. "Chaque personne a des choses importantes à ses yeux, dont ses croyances religieuses. Elles doivent être respectées par tous’’, conseille Bara Gaye.

Le député demande au président Amadou Mame Diop de ne pas oublier qu’il s’agit de collègues qui sont visés par la justice et qu’il serait plus sage pour la deuxième personnalité de l’État de "ne pas suivre les esprits simples qui seront les premiers à vous abandonner si les choses évoluent de manière défavorable’’.

Cette position n’est pas partagée par Babacar (Abba) Mbaye de la même coalition politique. Le député a plutôt déploré que sa collègue de la coalition Benno Bokk Yaakaar soit coutumière des faits. ‘’Elle est habituée à attaquer des députés. Elle était enceinte lorsqu’elle a attaqué ici son collègue Bara Dolly. Dans la vidéo, on la voit prendre une chaise et attaquer Massata Samb’’. L’action du procureur repose sur une dénonciation par le président de l’Assemblée nationale. Et le PV déposé, selon Abba Mbaye, est à charge contre les deux députés de l’opposition et ne relate pas tous les faits.

Toutefois, le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie a joué la carte de l’apaisement. Mamadou Lamine Thiam est d’avis que pour dépasser cet épisode traumatisant pour cette 14e législature, il faut arrêter d’en parler. ‘’Arrêtons de jeter de l’huile sur le feu. Et la première chose à faire est de ne plus en parler. Il y a des discussions en coulisse pour apaiser la situation. Donc, attendons que cela aboutisse’’, suggère-t-il.